4,5. Une mise en scène sage, posée, appliquée (il parait qu'il ne faut pas employer le terme de "classique"), observatrice mais non inquisitrice de Anthony Chen, pour raconter la vie d'une jeune femme vivant à Singapour, d'origine malaisienne. L'intrigue dramatique est correcte mais sans surprise. L'intérêt de Wet Season (2019) vient du descriptif minutieux de ce monde qui nous est en partie inconnu tiraillé entre différentes influences : anglophones, chinoises et malaisiennes. Prises de vue magnifiques -composition de l'image-, des choix esthétiques, avec une dominante de couleurs bleues. De bons acteurs, un (très) bon film d'auteur au final.
Bleu et féminin comme Apocalypse Child (2015) de Mario Cornejo, oeuvre philippine, ses images de surf et la sublime Annicka Dolonius, au sourire dévastateur, filmée sous tous les angles, notamment dans sa combinaison pigeonnée de surf. Les deux loustics français qui officient dans les bonus du dvd de Apocalypse Child ne s'en sont toujours pas remis, se plaignant à juste raison que le cinéma français est à la peine sur ce plan-là. Le président Macron peut-il intervenir auprès des instances nationales au lieu de s'occuper du staffing du footeux MBappé? Dépaysement garanti avec ces deux oeuvres cinématographiques contemporaines d'auteur.
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