Cela tombe mal ou bien?… Bon week-end…

Houlà, quand il critique un film de société, si Alholg n'a pas son petit message moraliste de l'auteur engagé avec une nette différence entre le bien et le mal, il est sévère quand à son appréciation… Un peu de lecture Nitzschéenne ne vous ferait pas de mal…

Ken Park est un portrait acide de l'adolescence américaine. Tous ces faits divers n'ont rien de caricatural mais Larry Clark exagère le malaise grâce à la réunion de ces symptômes de société dans un même univers. La surenchère voyeuriste que je qualifierai plus d'abondance objective produit un effet pesant qui finit par blaser à défaut d'interpeler.

De par cette approche, Larry Clark met en valeur le désenchantement inconscient d'une certaine jeunesse américaine, désabusement symbolisé par une des scènes finales où deux garçons et une fille forment un trio sexuel amical, le sexe semble être une activité aussi banale que feuilleter un magazine ou se préparer un sandwich, l'indifférence plane, cette légèreté est effrayante.

Avant de commencer ma critique sur ce film je voudrais parler d'un sujet qui m'a paru totalement absurde, c'est-à-dire son interdiction aux moins de 18 ans. C'est vraiment n'importe quoi. La censure a t'elle déjà vu irréversible salo ou audition. Ces 3 films sont bien plus choquants et ils sont pourtant interdits aux moins 16 ans.

Pour en revenir au film, le réalisateur a fait un travail non négligeable au niveau de la réalisation. C'est vraiment du très bon travail. Mais je pense que le message que le réalisateur veut nous faire passer est assez déjà vu. Pourquoi tant de provoquation ? Je pense que le film aurait été bien plus convaincant s'il ne s'était pas laisser aller à la surenchère. Mais ne crachons pas dans la soupe.Ce film reste une oeuvre à voir pour son aspect décalé et pour sa très bonne réalisation.

PS: Ce film n'est pas un film pornographique, c'est seulement un film qui traite la sexualité des adolescents de façon très crue.

Chassé croisé d' adolescents en pleine crise(s). Crise sociale, affective, morale. Existences monstrueuse au coin de la rue; droit dans le mur. plutot que la chute libre, le choc frontal et forcé. Pas de commentaire, pas de réponses. Le réalisateur vous les pose nus comme des vers sur du bitume. Mouvement: haute voltige en skate, errances d' une piaule à une autre. les histoires personnelles s' entremêlent. immobilité: sables mouvants de vies foutues, pas d' issues?… évasion: sexualité débridée, chaleur des corps aux âmes glacées; mort crue, absences. une épitafe, une baffe dans la gueule, bienvenue dans le nouvel Eden, bienvenue à Ken Park!