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Attachant quand même !!


De DelaNuit, le 13 mars 2017 à 23:37
Note du film : 3/6

Après avoir signé photographie aux couleurs admirables d’un certain nombre de chef d’œuvres du septième art – Le narcisse noir, Les chaussons rouges, Les amants du capricorne, Pandora, La comtesse aux pieds nus, L’odyssée de l’African Queen, Guerre et paix – y compris Les vikings de Richard Fleisher qui connut un grand succès international, Jack Cardiff passe à la réalisation en ce début des années 60, et réalise notamment ces Long ships (Les drakkars) d’après un roman à succès, surfant sur la vague d’intérêt pour les pilleurs du nord et leurs fameuses nefs longilignes aux figures de proue à tête de dragon si caractéristiques. Merci aux éditions Sidonis Calysta de nous en offrir une version restaurée.

Les images sont belles en effet : de la légende de la cloche d’or (« la mère de toutes les voix » fondue par les prêtres de Byzance) magnifiquement contée au début du récit sur fond de mosaïques, aux dômes orientaux d'une cité mauresque, en passant par les couchers de soleil flamboyants sur la mer, on en a effectivement visuellement pour son argent. Mais le scénario n’a toutefois pas la subtilité des Vikings de Fleischer. On voyage de la Scandinavie aux rivages méditerranéens avec de beaux décors, costumes et navires mais les péripéties s’enchaînent sans réalisme avec une désinvolture de bande dessinée, et les personnages n’ont ni épaisseur ni nuance.

Si Richard Widmark joue les aventuriers blasés et ironiques avec le même naturel que dans ses habituels westerns, Russ Tamblyn (encore tout auréolé du succès de West Side Story) remplit honorablement son emploi de jeune premier bondissant, Sidney Poitier en cheik maure fronce les sourcils sous une moumoute ridicule (bien loin de son registre habituel, qu’allait-il faire dans cette galère… mauresque ?) et Rosanna Schiaffino est bien jolie en favorite de harem peu vêtue mais hélas purement décorative, tout comme Beba Loncar en princesse nordique. On peut s’en trouver un peu frustré car sur le même sujet et avec les mêmes moyens on aurait pu écrire un scénario plus fin.

Il n’est pas interdit d’y prendre plaisir en retrouvant son âme d’enfant, mais mieux vaut tout de même savoir à quoi s’attendre : un beau livre d’images dont le fond est bien léger.

On notera tout de même une idée qui fait son chemin d’un bout à l’autre du film : lorsque les prêtres de Byzance fondirent toutes les idoles païennes de l’ancien monde et tout l’or musulman qui leur tombèrent sous la main pour construire la plus grande cloche du monde en l’honneur de leur dieu, ils n’avaient pas prévu que leur monstrueuse création émettrait un son assourdissant et insupportable, tout en suscitant la convoitise du monde entier. Dans leur quête de cet objet de fantasme, le cheik maure invoque Allah et les vikings Thor… Mais au final, qu’ils soient chrétiens byzantins, maures musulmans ou vikings païens, quelle que soit le divin dont ils se réclament, c’est bel et bien l’or qui fascine tout ce beau monde. Veau ou cloche d'or, même combat ! L'être humain serait-il donc l'un ou/et l'autre pour se laisser ainsi mener en bateau ? En se réclamant de valeurs religieuses pour justifier leur soif de pouvoir, d’argent ou de « bling-bling », nos politiciens modernes n’ont hélas rien inventé… Mais on n’avait pas besoin de suivre ces drakkars pour le savoir…


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De fastivon, le 9 août 2007 à 23:59
Note du film : 5/6

Bon, d'accord pour les anachronismes, les rencontres improbables, les invraisemblances historiques, les voyages à la vitesse de l'éclair, Rolf/Richard Widmark qui s'en retourne en terre viking depuis la côte mauresque… à la nage (!) et tout ce qu'on veut. Mais a-t-on réellement loisir de réfléchir à tout cela pendant que l'on suit des aventures aussi palpitantes servies par une si belle musique, reste-t-on scotché sur un détail boiteux quand on tremble pour ces malgré tout sympathiques guerriers et quand on vibre au charme de Aminah/Rosanna Schiaffino…

  • … je t'offre à toi et à tes camarades une chance de vivre et de rentrer en Scandinavie très riches. Qu'en dis-tu ?
  • D'accord, dites-moi le prix que vous demandez.
  • Qui parle de prix ?
  • Et qui donnerait tant sans se faire payer ???
  • Tout ce que je veux, c'est le bourdon.
  • Vous aussi !!!…

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