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Cité radieuse ?


De verdun, le 15 octobre 2017 à 22:21
Note du film : 5/6

La sophistication du cinéma de Blake Edwards s'accorde merveilleusement avec l'univers du film noir. L'ensemble a une classe folle tant les collaborateurs habituels du réalisateur, Henry Mancini à la musique et Philip H. Lathrop à la photo sont au sommet de leur art. C'est le film parfait pour montrer comment le noir et blanc peut être beau, fascinant, angoissant. Surtout que la copie proposée par le récent DVD sorti par Sidonis est parfaite.

Le début est anthologique, angoissant comme rarement le cinéma d'Edwards l'a été. On peut penser à un cinéma fantastique à la Tourneur dans sa façon d'instiller la peur avec peu d'effets.

J'ai quelques réserves sur la longueur du film et son scénario. La virtuosité du cinéaste peut parfois se retourner contre lui et faire ressembler l'ensemble à un exercice de style un peu gratuit, ainsi lors de cette contre-plongée aussi inutile que spectaculaire lors d'une banale scène de dialogue.

Au niveau de l'interprétation, Glenn Ford, Lee Remick et Stefanie Powers sont très biens mais leurs personnages respectifs manquent de profondeur. Celui qui rafle la mise est Ross Martin, que les enfants de la télé connaissent pour son personnage dans Les mystères de l'Ouest. Il est ici étonnant dans le rôle du psychopathe.

Allô brigade spéciale est un film très intéressant qui fait regretter que Blake Edwards n'ait pas persévéré dans le domaine du thriller angoissant.


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De vincentp, le 1er septembre 2011 à 00:21
Note du film : 6/6

Les zones d'ombre d'une cité radieuse et de sa population. Experiment in Terror rappelle certains films de Kurosawa ou Aldrich des années 1950, mais intègre aussi en son sein les éléments de la "modernité" du début des années soixante.

Ce film est très réussi dans toutes ses composantes : scénario, mise en scène, photographie, musique, interprétation, décors. Peu de mots pour décrire la psychologie ou la personnalité du detective Ripley (Glenn Ford) et de ses collègues. Celles-ci émergent par bribes au fil des développements, et des actions menées pour dénouer l'intrigue.

La photographie joue un rôle également : le détective Ripley, focalisé sur son métier, est représenté à plusieurs reprises avec des traits sombres (de lumière) derrière lui. Les traits de barreau de cellule, ou une figure symbolisant sa détermination (et imprimant aussi l'esprit du film). Glenn Ford est sans doute superbement dirigé par Blake Edwards, mais son interprétation atteint des sommets himalayens imputables aussi à ses qualités intrinsèques.


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