---

Superbe classique… Le signe de Zorro, très ambitieux, brasse un nombre considérable de thèmes politiques et sociaux, d'une façon parfaitement ordonnée et respectant les règles d'un cinéma classique des années 1940. Mais cet aspect est doublé d'une fantaisie débridée de tous les instants. Le cocktail est parfait. Le timing d'ensemble est une référence (ni trop lent, ni trop rapide).

Nombre de séquences peuvent être considérées comme anthologiques : la présentation des personnages, l'entrée en scène de Zorro, par exemple… Une gestion parfaite des spectateurs. Le signe de Zorro demeure aujourd'hui moderne par le fond et la forme. Rouben Mamoulian, Alfred Newman, Tyrone Power (fantastique), … Bravo à eux ! Un de mes coups de coeur de 2015.

Rien à redire (il n'aimerait pas …) sur la critique très, très juste de Vincentp . Mais ma note n'ira pas jusqu'au chef-d'oeuvre car il manque deux ou trois détails très importants dans ce film . Un Zorro sans fouet ? Où est passée la grotte attenante à la maison de Diégo ? Qu'a t-on fait de la célèbre complicité de Zorro avec son cheval ? Et n'allez pas croire que je me réfère aux épisodes de Zorro que j'ai pu voir dans les années quatre vingt dix avec Guy Williams. Je possède un exemplaire du Fléau de Capistrano qui date de 1986 (la première impression fut faite dans les années 20/30, me semble t-il) écrit par l'auteur des aventures de Zorro , Johnston McCulley . Tous ces petits détails fort importants y sont déjà décrits . Et il est curieux que ce très bon film avec un Tyrone Power plus beau que jamais ne respecte pas l'oeuvre originale . Mais que nénie et que dieu le nénisse . C'est un très grand film qui reste moderne par le fond et la forme comme le souligne Vincentp. A noter que le duel final Basil Rathbone / Tyrone Power est impressionnant de précision et de vélocité !

Eh oui, Mouk… Basil Rathbone fut un excellent second rôle, très performant dans le costume du bonnet antipathique. Son rôle dans Zorro est très proche de celui qu'il a exercé pour Robin des bois. Dans ce Zorro, Tyrone Power ne parle pas à son cheval, conservant son énergie pour tenir la conservation avec des personnes de qualité… Il porte en lui un monde ordonné, de qualité, ou tout va bien. Rien à voir avec la presse actuelle qui met en avant 90% de nouvelles négatives pour réaliser une audience. C'est le monde que je croise quand je vais faire non pas du cheval, mais du vélo : prés fauchés, fleurs aux balcons, climat tempéré, pompiers prêts à intervenir au quart de seconde en cas de pépins…