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Sujet : Lorsqu'il fallait traverser dans les clous !


De Frydman Charles, le 1er mars 2015 à 14:17

Voilà ce qui arrive lorsqu'on ne traverse pas dans les clous. Un jeune homme bien devient un assassin au fil d'évènements de plus en plus grave ! Au départ une petite infraction…


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De Nadine Mouk, le 9 juin 2016 à 19:20
Note du film : 1/6

Oui, une histoire de passage cloutés parfaitement ridicule, prétexte à un film qui l'est encore plus ! J'aurais dû me méfier, surtout que ce début débile annonçait clairement la couleur ! Il y avait bien longtemps que je n'avais vu film aussi niais, aussi bête, aussi indigent ! Et il nous vient du célèbre Jacques Laurent auteur de la légendaire Caroline Chérie. Il adapte son livre La mort à boire et nous alloue cette catastrophe. Je n'ai pas lu ce livre mais si il est aussi chiant que le film qu'un illustre inexpérimenté (Emil E. Reinert, apparemment très connu dans les pays germaniques) en a tiré, il restera dans son rayon. Une histoire bête à pleurer. Mais au fait : quelle histoire ? Ou devrais-je dire : quelle histoire !! Paraissant être écrite par des gamins à peine débarqués en sixième, cette lourdingue bluette qui n'en finit pas de s'étioler pendant une heure trente ne suscite qu'indifférence ou interrogation quand au devenir de ce scénario imbécile.

Je ne connais pas la carrière de cet Henri Vidal, absolument inexpressif d'un bout à l'autre. Le seul souvenir que je garde de lui est dans le Napoléon de Guitry où il chante avec Montand. Ça s'arrête là. Mais dans ce film mortellement ennuyeux, où il est prouvé, en passant, que les seconds rôles légendaires doivent rester des seconds rôles, puisque Robert Dalban endosse le pardessus d'un commissaire de police mille fois trop grand pour lui, notre Henri Vidal se ballade mollement, attendant le générique de fin. Quelques trognes bien connues ou qui le deviendront (De Funès, neuf secondes de profil !) viennent "au bureau" gagner leur croûte en ne disant que des banalités (comme moi-même en ce moment) qui n'apportent rien, ne changent rien, et nous ennuient chaque minute un peu plus. Des évènements, Frydman Charles  ? Mais de quoi parlez vous donc ? Des hasards d'infortune, des tribulations hasardeuses tout au plus ! En tous cas, rien, mais alors vraiment rien de passionnant ! Une vague histoire de serpents tente de mettre un peu de piment très, très doux dans cette exiguïté. Franchement, on dirait un mauvais gag ! Un bavardage sans intérêt d'une heure trente ! Insipide ! Tellement, que je tiens absolument à dévoiler la fin : le ""Héros"" va mourir. Et vous savez quoi ? Ce n'est pas top tôt ! Il aurait du le faire avant ! J'ai acheté ce Dvd le week-end dernier dans un vide grenier. Un petit lot de René Château. Et quand j'ai demandé à la dame qui s'en séparait : C'est bon, ça ? Elle a émis une singulière grimace . Et dire que j'ai pensé qu'elle était mal-élevée …


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De Impétueux, le 10 juin 2016 à 19:45

Pas plus que vous, Nadine mouk, je ne connais La mort à boire et pourtant j'ai lu passablement Jacques Laurent et j'ai même bu avec lui un bon nombre de whiskies. Mais l'écrivain était doté d'une si invraisemblable facilité, il était aussi tellement dépensier (indifférent complètement à l'argent, mais ne pouvant imaginer de ne pouvoir en dépenser beaucoup), que ce premier roman (avant les admirables Corps tranquilles que je recommande à tous ceux qui aiment la Littérature) a dû être rédigé au fil de la plume, une plume qui vous prenait dès les premières lignes et ne vous lâchait pas (d'où l'immense succès des Caroline chérie).

Mais que quelqu'un (quelqu'une ?) qui, comme vous, semble apprécier le cinéma français des belles années fasse mine d'ignorer qui est Henri Vidal me rend goguenard. Même si ce bel athlète, mort à 40 ans, n'a pas tourné beaucoup de bons films (le meilleur, incontestablement, étant Porte des Lilas de René Clair), sa notoriété, pour qui s'intéresse à l'époque était assez considérable. En tant que mari de Michelle Morgan, rencontrée sur le tournage de Fabiola, film insignifiant qui ne se survit que grâce à ce coup de foudre.

Cela étant, merci de nous avoir renseignés sur la médiocrité intrinsèque de ce Quai de Grenelle dont vous dites fort bien la nullité.


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De Impétueux, le 11 juin 2016 à 19:26

Un petit point d'orgue : je lis sur le site de la Cinémathèque que Quai de Grenelle figure dans une ample rétrospective du mélodrame français entre le 15 juin et le 31 juillet, cela à côté de chefs-d’œuvre (Madame de…) ou de très bons films (Gueule d'amour, Angèle, Les parapluies de Cherbourg, Corps à cœur)

Ça donne un peu envie d'aller voir le film d'Edwin Reinert, tout de même.


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De Nadine Mouk, le 12 juin 2016 à 20:44
Note du film : 1/6

On a l’impression de lire un article actuel du Monde et quand on regarde le film, on peut trouver ces éloges un tantinet survoltés et exagérés. Il faut dire que l’interprétation d’Henri Vidal (et l’écriture de son personnage qui ne fait que des conneries) plombe l’entreprise (….) Reinert signe ici et là des plans insolites, bien photographiés, avec de vraies recherches visuelles mais l’abus des coïncidences, des péripéties mal construites finissent par avoir la peau du film. (……..) Françoise Arnoul est assez craquante même si son rôle d’appât est lourdement surligné. (……)Les qualités modestes de QUAI DE GRENELLE encouragent une curiosité précautionneuse. (Bertrand Tavernier- Blog du DVD)


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De Impétueux, le 12 juin 2016 à 22:52

Oh, moi je n'ai fait que signaler que Quai de Grenelle figurait, avec une quarantaine d'autres films (du meilleur au pire) dans une rétrospective…

Mais comme il ne me viendrait pas l'idée d'aller m'enfermer avec des tas de gens dans une salle (j'exagère ; il m'arrive tout de même d'aller au cinéma, mais le moins souvent possible), ce que je dis ou rien…


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De Frydman Charles, le 13 juin 2016 à 14:55

L'intrigue du film est certes un peu légère , mais pas si mauvaise que ça . J’ai trouvé dans ce film un bon témoignage sur le Paris des années 50 . Lorsque les agents avec leur bâton blanc faisaient la circulation au milieu du carrefour. L'agent de police au début du film fait la circulation avec ses bras , son bâton blanc sur le coté .L'année 1950 est une année charnière , la fin des passages cloutés et le début des passages zèbres . Il reste de cette époque l’expression "être dans les clous " : se conformer aux règles imposées. Et Jean-Louis Cavalade essaye de rester dans les clous au sens propre comme au sens figuré , mais il est pris dans un engrenage infernal. Il fait un métier peu banal : "chasseur de vipère", courant au XIXème siècle mais pratiquement disparu ensuite : Chasseur de vipères


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