Le début laisse présager d'un film kitsch et routinier: énième histoire de casse du siècle, image granuleuse (on a connu Ennio Guarnieri plus inspiré), jazz vocal désuet en guise de bande originale (on a connu Armando Trovajoli
plus inspiré).
Et puis peu á peu le film trouve ses marques. On rentre directement dans le vif du sujet, les informations sur les personnages et leur but ne sont divulguées qu'au fur et à mesure.
Le groupe des sept braqueurs, tous issus de pays différents et ayant un prénom commençant par la lettre "A" est fort sympathique: on retiendra les trois plus charismatiques : Gastone Moschin, Gabriele Tinti
et Giampiero Albertini.
Le couple de commanditaires est campé avec bonheur : le flegmatique professeur Philippe Leroy
et surtout Rossana Podesta
qui se livre à un festival de tenues et coiffures différentes.
Le cadre genevois est bien utilisé.
Certains détails frappent par leur modernité : ainsi les bandits communiquent entre eux grâce à l'ancêtre du téléphone portable.
On ne s'ennuie pas. L"humour est omniprésent. Dans la première heure on guette l'inévitable grain de sable qui fera dérailler la belle mécanique. Ce qui donne lieu à de savoureuses séquences: la direction de la banque vérifie la salle où se trouve une pyramide de lingots. Or cette pyramide ne tient plus après la razzia des hommes en or, qui sont obligés de se démener comme de beaux diables pour ne pas qu'elle s'écroule et qu'ils soient immédiatement démasqués !
La dernière demi-heure réserve de savoureux rebondissements.
On remerciera gaumont d'avoir exhumé ce film attachant qui eut logiquement des suites, notamment "La CIA mène la danse" en 1966.
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