Un thriller aujourd'hui oublié alors que la chanson composée par Phil Collins pour le générique de fin est restée dans les mémoires.

Ce film possède pour le cinéphile deux handicaps majeurs: 1) Etre signé Taylor Hackford, artisan sans génie 2) Etre la nouvelle version du roman qui inspira La griffe du passé , le génial film noir de Jacques Tourneur. Et évidemment Contre toute attente ne hisse jamais à la hauteur du film de 1947. On est plus proche du produit correct que de la grâce tourneurienne.

Ceci dit, j'ai pris pas mal de plaisir à voir Against all odds. Le film baigne dans un climat ensoleillé. Les paysages de carte postale sont agréables à l’œil. L'histoire reste intéressante malgré une dernière partie un peu tirée par les cheveux.

Le casting fascine: Jeff Bridges en héros paumé, James Woods en méchant et le couple Richard Widmark et Jane Greer en couple de notables de la ville. Cette dernière incarnait d'ailleurs la femme fatale dans la version Tourneur. Mais contre toute attente, c'est le cas de le dire, c'est la prestation de Rachel Ward qui retient l'attention. Révélée par le feuilleton Les oiseaux se cachent pour mourir, elle n'eut guère de rôle marquant par la suite. Ce film décevant mais pas déplaisant montre qu'elle méritait mieux. Le dernier plan est à cet égard assez puissant.

Il est vrai qu'à l'époque de sa sortie, j'ai particulièrement apprécié Contre toute attente. Le duo formé par Jeff Bridges et Rachel Ward est très bon et ayant été séduit par cette superbe actrice découverte dans Les oiseaux se cachent pour mourir, je me devais de la voir dans ce film où elle avait tenu un rôle avant la mémorable saga. Dommage que ce scénario soit si peu resté dans la mémoire du public. On a effectivement surtout retenu la BO interprétée par Phil Collins, un très beau slow. Il y a des moments de cinéma très éphémères, chose fort regrettable pour certains.

A revoir avec un immense plaisir….