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Sujet : Mortelle randonnée...


De Tamatoa, le 8 septembre 2014 à 23:54
Note du film : 3/6

2,5, 2,8 comme dirait Vincentp . Sans être indigestes, ces randonneurs n'ont rien de bien passionnant à nous conter. Leur crapahutage laborieux est dénué d'intrigue. L'histoire est d'une grande banalité mais nous permet, outre l'anatomie de deux fort jolies femmes, Géraldine Pailhas et Karin Viard, d'apprécier la Corse dans ses recoins les plus montagneux. Un guide du routard que nous qualifierons de sympathique, pas plus. Benoît Poelvoorde et Karin Viard font le show, suivi d'une bande d'acteurs un peu fourre-tout, passe-partout. Vincent Elbaz, par exemple, le beau gosse de service à la tignasse agressive. Des acteurs qui hantent les séries télé et les troisième rôles au cinéma. Pas mauvais pour autant mais qui n'accèderont jamais à des premiers rôles. Philippe Harel qui réalise et joue également dans ce film n'est pas maladroit mais sa mise en scène ne réserve aucune surprise. Si on ajoute à ça qu'ils s' y sont mis à trois pour écrire ce scénario assez indigent, on se demande bien pourquoi, neuf ans plus tard, ces Randonneurs se sont donné rendez vous à St-Tropez pour un film carrément naze celui-là. Mis à part que les dames citées nous dévoilent une plastique irréprochable que les gros shorts, les grandes chaussettes, les brodequins et les sacs à dos avaient tendance à nous cacher quelque peu dans le film qui m'amène ici ce soir. Elles ont échangé tout ce fourbi vestimentaire contre des petits bikinis et on se rince l'oeil. Je viens de le voir dans la foulée et je sors d'une catastrophe cinématographique grave a peine sauvée par des petits bouts de tissus… À quand les randonneurs font du ski, Les randonneurs dans le métro ?

Mais pour en revenir à l'opus qui nous intérêsse, rien dans ce film ne nous invite à le revoir. Tout le monde baise avec tout le monde, les femmes se lâchent des vacheries bien féminines et les mecs rivalisent de bêtise. Le brouillard les fait se paumer et s'entre-déchirer, ils manquent se faire bouffer par des cochons sauvages et tout le monde craque. Ce film n'est pas sans nous rappeler un peu et en moins talentueux Les bronzés font du ski que le metteur en scène à dû voir et revoir comme 99% des Français. À l'ouest rien de nouveau. La route est longue alors le réalisateur se fend de quelques flash-back pendant le sommeil de chacun, histoire de nous raconter comment ils en sont arrivés chacun à vouloir parcourir la Corse avec un sac à dos de deux tonnes sur les épaules. Et leurs raisons sont aussi vaines que leur mortelle (d'ennui) randonnée. Dans le même genre j'ai largement préféré Saint-Jacques… La Mecque beaucoup plus étayé. Mais ne soyons pas trop chien : Quelques petits bouts de film sauvent l'ensemble du naufrage. Une certaine fraîcheur générale, peut-être et surtout des décors magnifiques.

Je les ai vus ces randonneurs. Basta !


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De Impétueux, le 15 juillet 2015 à 18:17
Note du film : 3/6

Eh bien, Tamatoa, si jamais vous me lisez (ce dont je doute) et dans l'espérance que nous nous retrouverons au paradis (ce dont je suis sûr), je ne suis pas vraiment d'accord avec vous et ma note à moi irait plutôt vers les 3,5 et même un peu davantage, parce que je trouve le film mieux que passable. Il fait partie de ces trucs très rebattus qui passent souvent dans les journées d'été, du type L'hôtel de la plage ou À nous les petites Anglaises, qu'on a vus et revus et qu'on ne déteste pas retrouver, comme on retrouve dans sa villégiature, la marchande de roudoudous ou le loueur de pédalos : on avance en terrain connu.

J'ai de la sympathie pour Philippe Harel qui, avec un physique extrêmement passe-partout, parvient à marquer les rôles qu'il joue dans les films des autres (Un héros très discret, Venus beauté, Reines d'un jour), mais surtout dans ceux qu'il réalise (en premier lieu dans Extension du domaine de la lutte, mais aussi, donc, dans Les randonneurs). Acteur qui paraît toujours accablé par les grisailles de sa vie (typiquement Houellebecquien, donc) et réalisateur qui sait mettre en scène les fausses camaraderies de la vie.

Je veux bien qu'il y ait des tas de ficelles et de procédés dans les randonneurs et que beaucoup des séquences soient convenues ; j'admets très volontiers que les flashbacks qui, pendant qu'ils sont couchés, sommeillant ou non, viennent rappeler aux membres du groupe leurs échecs sentimentaux, ne soient pas toujours bien amenés et moins encore bien conduits. Mais la tension qui monte de plus en plus fort au sein de l'équipe est bien décrite et les péripéties plutôt amusantes.

Et puis, outre Philippe Harel, les acteurs sont bien distribués, Benoît Poelvoorde est épatant dans la jactance satisfaite et Karin Viard dans la nunucherie exaspérante…


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De Taranos, le 6 février 2017 à 23:45
Note du film : 3/6

Tamatoa et Impétueux, je vous admire d'écrire autant et aussi bien (comme à l'accoutumée) sur un film comme ça. Ce n'est pas que ce soit un nanar, mais enfin le thème du groupe d'amis et de son évolution sentimentale est plus que rebattu et pour en faire quelque chose d'excitant il aurait fallu autre chose que ce groupe de randonneurs improbables et un scénario aussi prévisible. Disons que c'est le genre de film qu'on regarde d'un oeil distrait bien blotti sur un confortable sofa par un triste après-midi de Dimanche en hiver. Heureusement les filles sont bien jolies, et la Corse très belle. Heureusement qu'il y avait la prédiction de la voyante.


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