Évidemment je me méfiais. Les suites réussies sont rares et lorsqu'elles surviennent une vingtaine d'années après le film originel, on est en droit de s'interroger fortement : ceux qui ont tressailli d'horreur en voyant le naufrage de l'équipe des Bronzés 3 me comprennent sûrement parfaitement. Et puis je n'avais lu sur la dernière aventure des Inconnus que des critiques au mieux apitoyées, au pire catastrophées et souvent méprisantes.

C'est idiot, mais c'est marrant, dont je titre ce message, c'est le titre d'une chanson d’avant-guerre de Ray Ventura dont on goûtera ci-après la délicatesse (je ne cite qu'un seul couplet : le reste est à l'avenant) :

Six culs-de-jatte à toute vitesse
Descendent les Champs Élysées
Lorsque six culs-de-jatte se pressent
Ben, ça fait six troncs pressés
Ça n'est p't-être pas très merveilleux
Mais l'on fait c'qu'on peut
Les citrons pressés
Voyez nous sommes francs
C'est idiot mais c'est marrant

Je ne dis pas que Les trois frères : le retour est de cette même eau suave, mais enfin, l'essentiel est qu'on rit souvent et de bon cœur à un film construit un peu n'importe comment, les péripéties s'enchaînant avec une logique improbable, mais dans un rythme très enlevé. Les trois complices ont retrouvé leurs connivences et l'acuité de leurs regards sur le monde tel qu'il se fait.

Qu'est-ce qui a manqué pour que les trois amis se haussent à l'échelon supérieur ? Sans doute un peu de méchanceté, un peu de cruauté : c'est acide, mais finalement assez bon enfant, ça se termine bien alors qu'on frôle assez souvent le sordide et l'épouvantable. Ne pas en demander trop à ce trio de merveilleux satiristes qui, avant tout le monde, ont démonté la télévision…

Si je n'avais pas lu la critique de Impétueux jamais je n'aurai loué ce film dont j'avais lu et entendu les pires critiques durant des semaines et dont la bande annonce était vraiment affligeante.
Qu'en dire, c'est en effet presque aussi bon que le premier episode, c'est parfois cynique, souvent cruel mais l'esprit du trio fonctionne encore. On pouvait craindre un retour aussi lamentable qu'a pu ˆetre un navet tel que L'extraterrestre ou Les rois mages
Bien evidemment les clichés sont abondants, des longueurs se font parfois sentir, mais le trait satirique et caricatural a bien du mordant !
Le passage de la MDMA ou du dejeuner de famille raté, m'ont fait suffisamment rire.

C'est tout !

Ca fait plaisir de revoir Frétyl. Par contre j'ai trouvé le film navrant, opportuniste, ne possédant pas l'once du talent des Inconnus de la grande époque. Ce navet a presque gâché mon dimanche, n'était la messe et le rôti familial baignant dans son jus mariné d'OGM.

Ravi, moi aussi, de revoir Frétyl (avec qui j'ai eu pourtant jadis, de belles peignées), dont beaucoup d'analyses décapantes nous manquent…

… Et navré que Steve McQueen ait passé un mauvais dimanche (il aurait mieux fait de regarder, comme moi, la dernière journée des championnats d'Europe d'athlétisme : ah, la miraculeuse remontée de la gracieuse Floria Guei dans la dernière ligne droite du 4x400 mètres !).

Vous savez Impétueux, je n'y connais pas grand chose en athlétisme, à part les fondamentaux bien sûr, à savoir que c'est Zinedine Ribéry qui a terminé second au saut en diagonale des Jeux Pseudolympiques de la Cluze-et-Mijoux.

je rappelle le principe de cette épreuve décomposée en trois temps :

1. l'arbitre brûle les fesses de l'athlète avec un manuscrit original de Marc Lévy préalablement enflammé.

2. L'athlète ne bronche pas car il maîtrise sa douleur (c'est un athlète, rappelons-le), au contraire il déclare sa flamme à cette épreuve (j'aimeeeuh bôcoup cette érpeuve, car c'est un plésir éprouvant, mais en même temps c'est unnne épreuve plaisurante).

3. L'arbitre choisit un spectateur allemand imbibé de bière et l'exhorte à uriner sur la blessure de l'athlète pour calmer la douleur. S'il accepte, c'est gagné. S'il refuse, c'est perdu.

J'espère que ce message à caractère hautement sportif ne sera pas supprimé par Dvdtoile, car s'il ne concerne pas spécifiquement le 7 ème Art, il y est lié tout en ne l'étant pas, de même qu'il parle de cinéma tout en restant muet (ne soyez pas pas étonné, je suis imprégné de dialectique hégélienne).