Forum - Images de la vie - La ségrégation raciale dans les années 1930
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Sujet : La ségrégation raciale dans les années 1930


De vincentp, le 3 janvier 2014 à 00:24
Note du film : 5/6


4,8/6. Il s'agit de la version de John M. Stahl, réalisée en 1934, du récit de Fannie Hurst, écrit en 1933 : imitation of life. En 1959, Douglas Sirk réalise un remake flamboyant de cette histoire traitant des formes du problème ethnique ou racial des noirs au sein des Etats-Unis du XX° siècle. On peut émettre quelques réserves (éventuellement) quant à la présente interprétation de Claudette Colbert, actrice très réputée au début des années 1930… Mais les points forts de cette première version de Imitation of life l'emportent largement sur ses points éventuellement moins performants.

Le scénario aborde un sujet alors très sensible et le traite à la perfection, frontalement, sans effets larmoyants. Mise en scène sobre et efficace de John M. Stahl, toute en retenue. Mise en scène puissante à mon avis (choix des plans et des images, direction d'acteurs)… Beaucoup d'émotions distillée tout au long de cette belle oeuvre, présente au sein de l'indispensable coffret Douglas Sirk, édité par Carlotta, incluant les quatre chefs d'oeuvre de ce cinéaste que sont Tout ce que le ciel permet, Le temps d'aimer et le temps de mourir, Le secret magnifique et donc Le mirage de la vie.


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De vincentp, le 4 janvier 2014 à 12:01
Note du film : 5/6


J'ai regardé les suppléments présents au sein du double dvd Le mirage de la vie édité par Carlotta. Il me semble que la version de 1934 de John M. Stahl est très sous-estimée par les différents intervenants qui s'expriment dans les bonus du dvd. Stahl et ses scénaristes croisent habilement (suivant la ligne du roman de F. Hurst) toute une série de thèmes emboîtés les uns dans les autres : le double rapport conflictuel mère-fille -démontrant au passage que les problèmes des noirs et des blancs sont similaires-, les relations homme-femme, le cadre capitaliste de la société.

Une riche thématique illustrée parfois par des images pouvant être interprétés de différente façon. Les nouveaux riches du récit emploient des domestiques noirs et serviles : est-ce un facteur de progrès social ou une perpétuation de la ségrégation raciale ? L'amitié entre les deux femmes abolit-elle ou non cette ségrégation ? Stahl montre la complexité des rapports humains et sociaux, par une mise en scène sobre et imaginative (plans étudiés tel celui du travelling arrière à l'intérieur du restaurant dévoilant le cadre professionnel de la jeune fille, située entre deux cultures).


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