Un samedi soir avec deux films en main: the place beyond the pines et oblivion. J'opte pour le second afin de profiter au maximum de mes écouteurs dolby surround stereo (un bon film de science fiction hollywoodien, ça doit forcément cracher du décibel…), le premier attendra encore un peu pour sa critique.
Me voilà embarqué dans un univers étranger: je ne connais absolument pas le réalisateur ni les seconds rôles. Tant pis, je m'en remets à Tom Cruise dont la narration ouvre le film (je déconseille d'ailleurs la VF). Il nous apprend comment la Terre, en 2077, a été ravagée par une guerre nucléaire contre des extraterrestres qui, bien que défaits par l'espèce humaine, continuent à guerroyer contre les rares survivants qui préparent leur évacuation vers Titan, l'un des satellites de Saturne, après que leur mémoire eût été effacée… A la lumière de cet exposé, je crains le pire…
Jack Harper, interprété par Cruise, est chargé de contrôler les drones et les immenses stations de pompage qui absorbent l'eau de mer pour la purifier et l'envoyer sur Titan. Ce faisant, il habite une plate-forme flottant au-dessus des nuages avec sa femme Victoria et ne descends sur Terre qu'à de très rares occasion: il est interdit de s'aventurer dans les ruines contaminées par la radioactivité…
Nonobstant ce pitch abracadabrantesque, le spectateur se laisse aller à des rebondissements en cascade, le postulat de départ s'effondre lorsqu'une navette s'écrase avec des humains à son bord: qui sont les véritables méchants, qui est Jack Harper, interprété par Cruise, qui détient la vérité? Pendant près de deux heures, Joseph Kosinski parvient, à travers un habile scénario, à nous tenir en haleine jusqu'à la fin du film !
Mieux, il saupoudre cette aventure de combats impressionnants entre vaisseaux spatiaux hyper réalistes et fait preuve d'une maîtrise remarquable des effets spéciaux. Esthétiquement, le film est un petit bijou : les espaces arides post-apocalyptiques rappellent les plus décors de SF: Mad Max, Dune ou la planète des singes et certains plans sont d'une beauté époustouflante (la scène dans la piscine suspendue dans le ciel pendant un orage est magnifique).
Enfin, il convient de souligner la performance de Tom Cruise qui semble se bonifier avec l'âge. Même constat pour sa partenaire Andrea Riseborough, une beauté froide qui parvient à vous mettre mal à l'aise à chaque apparition à l'écran…
Pour résumer, cet oblivion se laisse facilement regarder et ne doit pas être jeté aux oubliettes
Vous donnez envie de se passer ce film, Norman Bates… mais dites moi, je n'ai pas d'écouteurs Dolby… Est-ce que ça va marcher ?
Thriller situé dans un futur proche, particulièrement bien réalisé par Joseph Kosinski. Oblivion crée, via la mise en scène, les décors et la musique, une atmosphère angoissante, ou le danger rode à chaque instant. La séquence de la descente dans la bibliothèque, angoissante à souhait, développant implicitement des idées, est une pure merveille de réalisation. Film remarquable, pas trop destiné à un large public, plutôt à des amateurs chevronnés de films d'anticipation.
La technologie pose problème, nous explique cette oeuvre, via un scénario bien ficelé et intelligent. Point le plus fort de cette oeuvre, à mon avis : l'interprétation de Tom Cruise. On pense ce que l'on veut de l'homme (et de ses convictions), il faut reconnaître qu'en tant qu'acteur, il assure un maximum et est capable d'endosser à la perfection une multitude de casquettes. Dans le rôle d'un technicien du futur, il réalise ici de mon point de vue une interprétation époustouflante.
Il y a heureusement de jolies actrices (Andrea Riseborough et Olga Kurylenko), potiches mais girondes et un excellent Tom Cruise qui fait ce qu'il peut pour convaincre le spectateur qu'il assiste à un film intelligent. Mais n'y parvient tout de même pas…
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