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Sujet : De la bonne SF !


De Norman Bates, le 1er septembre 2013 à 18:24
Note du film : 4/6

Un samedi soir avec deux films en main: the place beyond the pines et oblivion. J'opte pour le second afin de profiter au maximum de mes écouteurs dolby surround stereo (un bon film de science fiction hollywoodien, ça doit forcément cracher du décibel…), le premier attendra encore un peu pour sa critique.

Me voilà embarqué dans un univers étranger: je ne connais absolument pas le réalisateur ni les seconds rôles. Tant pis, je m'en remets à Tom Cruise dont la narration ouvre le film (je déconseille d'ailleurs la VF). Il nous apprend comment la Terre, en 2077, a été ravagée par une guerre nucléaire contre des extraterrestres qui, bien que défaits par l'espèce humaine, continuent à guerroyer contre les rares survivants qui préparent leur évacuation vers Titan, l'un des satellites de Saturne, après que leur mémoire eût été effacée… A la lumière de cet exposé, je crains le pire…

Jack Harper, interprété par Cruise, est chargé de contrôler les drones et les immenses stations de pompage qui absorbent l'eau de mer pour la purifier et l'envoyer sur Titan. Ce faisant, il habite une plate-forme flottant au-dessus des nuages avec sa femme Victoria et ne descends sur Terre qu'à de très rares occasion: il est interdit de s'aventurer dans les ruines contaminées par la radioactivité…

Nonobstant ce pitch abracadabrantesque, le spectateur se laisse aller à des rebondissements en cascade, le postulat de départ s'effondre lorsqu'une navette s'écrase avec des humains à son bord: qui sont les véritables méchants, qui est Jack Harper, interprété par Cruise, qui détient la vérité? Pendant près de deux heures, Joseph Kosinski parvient, à travers un habile scénario, à nous tenir en haleine jusqu'à la fin du film !

Mieux, il saupoudre cette aventure de combats impressionnants entre vaisseaux spatiaux hyper réalistes et fait preuve d'une maîtrise remarquable des effets spéciaux. Esthétiquement, le film est un petit bijou : les espaces arides post-apocalyptiques rappellent les plus décors de SF: Mad Max, Dune ou la planète des singes et certains plans sont d'une beauté époustouflante (la scène dans la piscine suspendue dans le ciel pendant un orage est magnifique).

Enfin, il convient de souligner la performance de Tom Cruise qui semble se bonifier avec l'âge. Même constat pour sa partenaire Andrea Riseborough, une beauté froide qui parvient à vous mettre mal à l'aise à chaque apparition à l'écran…

Pour résumer, cet oblivion se laisse facilement regarder et ne doit pas être jeté aux oubliettes


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De Impétueux, le 1er septembre 2013 à 20:38
Note du film : 2/6

Vous donnez envie de se passer ce film, Norman Bates… mais dites moi, je n'ai pas d'écouteurs Dolby… Est-ce que ça va marcher ?


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De vincentp, le 31 août 2014 à 22:02
Note du film : 6/6

Thriller situé dans un futur proche, particulièrement bien réalisé par Joseph Kosinski. Oblivion crée, via la mise en scène, les décors et la musique, une atmosphère angoissante, ou le danger rode à chaque instant. La séquence de la descente dans la bibliothèque, angoissante à souhait, développant implicitement des idées, est une pure merveille de réalisation. Film remarquable, pas trop destiné à un large public, plutôt à des amateurs chevronnés de films d'anticipation.

La technologie pose problème, nous explique cette oeuvre, via un scénario bien ficelé et intelligent. Point le plus fort de cette oeuvre, à mon avis : l'interprétation de Tom Cruise. On pense ce que l'on veut de l'homme (et de ses convictions), il faut reconnaître qu'en tant qu'acteur, il assure un maximum et est capable d'endosser à la perfection une multitude de casquettes. Dans le rôle d'un technicien du futur, il réalise ici de mon point de vue une interprétation époustouflante.


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De Impétueux, le 1er février 2018 à 13:54
Note du film : 2/6

Que des esprits distingués et réellement amateurs de cinéma puissent trouver le moindre intérêt à Oblivion me déconcerte et m'interpelle. Que l'on puisse trouver les moindres qualités à ce film me surprend et m'effare. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans, à part des images spectaculaires et des effets spéciaux soignés ? Rien du tout ! Et surtout pas un récit d'une complication excessive qui débouche sur un propos philosophique du niveau d'une mauvaise classe de Troisième de banlieue pourrie ? Au début, bien sûr, on se croit dans un récit plein d'aventures, point trop prétentieux et dispensateur de beaux décors, de belles images, d'architectures compliquées et lumineuses tout cela enluminé par des effets spéciaux de qualité. Et voilà qu'on se retrouve, comme d'habitude, hélas !, dans un prêchi-prêcha moralisateur, écologiste, terne, consensuel où le montage ultra-rapide et les accélérations hystériques ont déjà été vues cent fois et davantage.

Il est vrai que ma cervelle n'est sûrement plus à même de saisir la subtilité et la complexité des scénarios que dispense à l'envi la cinématographie d'aujourd'hui : j'ai dû lire (et relire) la notice consacrée à Oblivion sur Wikipédia pour à peu près comprendre le scénario et ses méandres invraisemblablement chantournés : ça commence comme une brave western étasunien avec des Bons et des Méchants (genre qu'on peut aimer malgré son plafond bas) et ça se dirige vers une sollicitation qui se veut profonde sur les destinées de l'Humanité : voilà tout l'ennui ; des films pour lycéens décérébrés que l'on persuade de leur intelligence en leur présentant (comme susurré plus haut) deux ou trois questions existentielles résolues depuis l'Antiquité (et même sûrement davantage).

C'est sûr que c'est assez spectaculaire, qu'il y a de bien belles images, de l'inventivité dans la conception des décors et des architectures. Et, naturellement, de la virtuosité dans les effets spéciaux, qui permettent, en un tour de main, de dresser des paysages et des situations magnifiques ; et, en même temps, complétement irréels, complétement issus de la palette coutumière des cinéastes de maintenant. Qu'on le veuille ou non, tout ce qu'on tourne depuis 68, en matière d'astres et d'infinis est bien obligé à se référer à 2001, tellement insurpassable et définitif qu'il rejette aux ténèbres extérieures tout ce qui a essayé ou prétendu de s'y mesurer ; et depuis lors, tous les clampins qui essayent de présenter l'Univers butent contre la clôture définitive du genre et ne peuvent que bavarder de façon un peu puérile sur des épiphénomènes insignifiants.

Si donc Oblivion se contentait de nous montrer avec roublardise et ambiguïté des images d'action ponctuées de quelques jolies douceurs (le bain du couple dans la piscine transparente et suspendue), ce ne serait pas mal, distrayant en tout cas. Mais le malheur est que ces gens-là (réalisateur, auteur, producteur) veulent instiller une touche de pensée et là on est dans un profond, lourdingue, accablant, illisible, interminable récit qui se complique au fur et à mesure qu'on avance vers la fin et que, sauf à se repasser douze fois les péripéties qui surviennent, on est submergé par les images au détriment du sens.

Il y a heureusement de jolies actrices (Andrea Riseborough et Olga Kurylenko), potiches mais girondes et un excellent Tom Cruise qui fait ce qu'il peut pour convaincre le spectateur qu'il assiste à un film intelligent. Mais n'y parvient tout de même pas…


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