Requiem, récit maléfique, ne concerne pas tout un village avant la Première guerre, mais une seule famille au début des années 70. Et pourtant il y a de la pesanteur, de la lourdeur, de l'oppression dans l'un et l'autre film. Alors ? Et voilà que je reconnais, dans le père de la jeune Michaela (Sandra Hüller)
, épileptique que l'on croit possédée du Démon, Burghart Klaußner
le pasteur du Ruban blanc,
fanatique, rigide, impérieux. Ce n'est pas du tout le même personnage, sans doute : dans le film de Hans-Christian Schmid,
il est un père anxieux, aimant mais faible, soumis aux foucades et à l'austérité de sa femme, Marianne (Imogen Kogge), butée, sèche, rebutante.
À l'université de Tübingen, Michaela rencontre une autre vie, les sorties, la danse, l'amitié avec Hanna (Anna Blomeier), l'amour avec Stefan (Nicholas Reinke) mais elle est reprise par ses crises d'épilepsie, de plus en plus violentes, de plus en plus graves. Elle ferait tout pour échapper à sa maladie et aux traitements médicaux qui l'ont empêchée, pendant des années, de vivre une existence de jeune fille normale. Elle va subir des exorcismes qui, dit le dernier carton du film, l'ont épuisée au point qu'elle en est morte. Il paraît qu'un film étasunien, L'exorcisme d'Emily Rose traite à peu près le même sujet.
Cela dit, le rythme est assez lent, et les paysages assez brumeux. Mais les acteurs sont de qualité et la banalité de leur physique leur donne une certaine véracité, plutôt bienvenue lorsque l'histoire est aussi grise…
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