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Sujet : Film choral, concerto pour les destinées humaines


De DelaNuit, le 8 avril 2013 à 09:33
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Un bonheur. Le film le plus beau, poétique, émouvant, palpitant et intelligent vu au cinéma depuis longtemps.

On y voit s'y entrecroiser les vies et destins de plusieurs personnes à travers les siècles depuis l'époque d'avant la guerre de sécession jusqu'à un futur pré puis post-apocalyptique.

Les choix, les actions et les non-actions de chacun ont une incidence sur la vie des autres non seulement dans le présent mais aussi dans l'avenir. Le film porte un message qui donne du sens à nos vies : nous sommes tous liés aux autres. Par delà l'individualisme des puissants, les dogmes, les croyances et les craintes qui peuvent nous freiner ou nous enfermer, nous existons par les actions et les choix qui sont les nôtres, qui se répercutent dans la vie des autres et dont les conséquences s'éparpillent à travers l'avenir. Magistral. LE film à voir absolument ! Et à revoir pour en saisir les mille détails et subtilités…

On suit avec plaisir et intérêt les différentes incarnations de Tom Hanks, Halle Berry, Hugo Weaving, Susan Sarandon, Hugh Grant, Jim Broadbent, James d'Arcy, Ben Whishaw et leurs comparses à travers les âges. Certains tentent de s'améliorer, de comprendre, d'évoluer… d'autres restent bloqués dans une logique de pouvoir et de domination. Leurs actions ou non-actions les plus infimes pèsent un poids insoupçonné.

En plus des images superbes, la mélodie du concerto Cloud Atlas nous hante bien après être sorti de la salle obscure…


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De Arca1943, le 11 février 2016 à 15:43
Note du film : 0/6

Juste pour vous dire comme le métier de spectateur est une terre de contrastes, j'ai rarement vu pareille bouillie à la fois prétentieuse et puérile au cinéma ! Le casting m'a paru insensé, le propos confus, le traitement écartelé entre les recettes de la SF "blockbuster" et le prêchi-prêcha "alternatif". C'est un gros vide (de trois heures !) qui se croit plein. Tom Hanks, Halle Berry, Keith David, Hugh Grant (casté en sauvage anthropophage) ont rarement été aussi peu convaincants.


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De JIPI, le 21 septembre 2016 à 12:21
Note du film : Chef-d'Oeuvre

"Cloud Atlas" est une récurrente tragédie terrienne douce, amère et volcanique, visitée au pas de courses le long d'un corridor historique plusieurs fois millénaire, par une monade d'esprits séquentiels dont les traits reconduits à l'identique ne sont que la continuité de nos acquis dans des situations intimistes, inutiles, dérisoires, ou surdimensionnées dont chaque esprit en fonction de ses pôles d'intérêts se charge d'assurer la continuité dans l'espace et le temps.

Le meilleur et le pire dans un contexte dramatique apaisé, ou tragi comique éternellement reconduit faisant constamment osciller la construction de soi dans un statut hostile ou protecteur toujours temporaire, administrer par des forces contraires toujours prêtes à fissurer une certitude.

Chaque individu serein ou tourmenté devient le messager de son espèce, ceci en se débattant toutes époques confondues dans un bourbier empirique incertain dont les mêmes fragments émotifs voyagent dans le temps.

L'héritage paisible ou anxiogène de l'être des êtres reproduction de lui-même que ce soit sous l'emprise de ses comportements les plus primitifs ou au sommet de sa téchnologie.


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De JIPI, le 13 avril 2024 à 12:08
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Voici quelques parcelles méditatives afin de tenter de sauver cet opus du naufrage:

« Qui que tu sois, tu ne seras toujours que le miroir de toi-même. »

Dans n'importe quelle théorie récursivement cohérente Il est possible de formuler un énoncé sans pour cela le démontrer ou le réfuter dans sa totalité. Prenons n’importe quel nombre :

Si le nombre choisi est impair multiplions-le par trois et ajoutons un au résultat.

Si le nombre choisi est pair, divisons-le par deux.

A un moment donné, le nombre choisi atteindra un pic formatant le début de son entropie.

N’importe quel nombre aussi grand soit-il adoptera ce schéma.

Peut-on donc affirmer que chaque évènement aussi divers soit-il et toutes époques confondues n’est que le produit de sa récurrence et que cette récurrence à un certain moment formatera son propre chaos ?

L’éternel retour, un berceau linéaire sans espoir ne faisant que relier le passé à l’avenir, alimentant chaque portion de son histoire de configurations toujours semblables, ou tout finit toujours par péricliter.

Un virus négatif, programme temporel répétitif tenace et déterminé, carriériste et revanchard condamnant un relationnel à s'effondrer à un moment ou à un autre.

Equation originelle négative, un mauvais départ propageant la virulence de sa dystopie à travers les âges sans que l’on puisse en modifier les conséquences toujours néfastes.

Depuis toujours, et certainement à jamais, l’humanité ne fait que rayonner que dans son égoïsme et ses conflits d’intérêts, qu’ils soient clairsemés ou au top de sa technologie.

Une circonvolution sans issue dont nous ne pourrons peut être jamais nous débarrasser à moins de nous accepter comme des gens heureux n’ayant pas besoin d'une histoire bien souvent compliquée pour nous réaliser.


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De droudrou, le 14 avril 2024 à 08:17

ma carte bancaire prodigue ses remerciements chaleureux à nos amis JIPI et DelaNuit !


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De JIPI, le 14 avril 2024 à 08:59
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Merci Droudrou. Le ressenti de "De la nuit" est remarquable. Bravo.


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