Forum - L'Amour violé - Valse hésitation..
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Forum : L'Amour violé

Sujet : Valse hésitation..


De Tamatoa, le 14 mars 2013 à 18:08
Note du film : 3/6

Si il est indéniable que le sujet du film reste un des plus brûlants qui soient, que la réalisation très honnête de Yannick Bellon en fait un beau réquisitoire contre la solitude des femmes face à l'abject, il ne nous échappera pas quand même que ce film, qui nous semble sorti des temps immémoriaux, a une saveur de suranné, d'archaïque. Il est très clair qu'aujourd'hui, sans aller jusqu'aux extrémités d'Irréversible, l' abomination que représente le viol serait traité bien autrement. Car dans cet Amour violé, on est dans le verbeux languissant, mou, inextinguible. La très jolie Nathalie Nell, qui dix ans auparavant s'était illustrée dans les risques du métier, auprès du grand Jacques se retrouve ici à faire la planche en attendant qu'une improbable marée veuille bien la faire bouger. Deux ou trois futures grandes vedettes, de Pierre Arditi à Daniel Auteuil, jaspinent interminablement autour d'elle au diapason de Michèle Simonnet, confidente plus bavarde qu'à l'écoute de l'éplorée. Nathalie Nell, au visage d'ange, à la carrière beaucoup plus étoffée que notre site ne le montre. Quelques cinquante trois films et télé-films à son actif et une carrière théâtrale assez conséquente.

Pour autant, Yannick Bellon, et malgré ce laborieux évoqué, arrive quand même adroitement à ses fins en posant la question essentielle : doit-on affronter la bêtise de la justice et la connerie humaine en général quand on est victime d'un viol ? :

"- Tu sais combien de coups on tire, toutes les nuits, en ce monde ? La terre n'est qu'un grand complexe de fornication en tout genre ! Alors toi et ton petit viol, tu te noies dans la masse !..-"

Viol très impressionnant, filmé sans fioritures, avec une approche de la réalité la plus crue qui soit. Hélas, il est à déplorer le manque de réalisme qui suivra cette triste aventure. La vie semble très vite reprendre un cours normal avec, un peu comme dans les cafés philo en vogue à une époque, des débats autour d'un verre, sur le bien-fondé de porter plainte. Pourtant, malgré l'étrange langueur presque romantique qui se dégage de ce film, la stupéfiante façon d'aborder le problème dans une étrange sérénité, l' inhérente question trouvera réponse. Bien que la réalisatrice nous laissera sur une impression de mystère concernant la finalité de l'histoire, nous sommes quand même assurés que la machine judiciaire est en marche. C'était le but du film.

Je pense que cette œuvre reflète bien les grandes hésitations de l'époque et ce, dans d'innombrables domaines. Tant de sujets tabous d'hier sont aujourd'hui dénoncés et flagellés en place publique. L'amour violé est avant tout, au delà du thème du viol, un témoignage sur l'évolution de la société. Aujourd'hui, à la vue de ce film, nous réalisons le chemin parcouru. Même si nous appréhendons le fait que nous ne sommes pas encore arrivés, loin s'en faut…


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De Frydman Charles, le 24 mars 2013 à 09:09

Romantisme ? Grenoble, la ville de Stendhal…"la chartreuse de Parme", la douceur pastel du Parme…La blancheur immaculée de la neige….Et dans le film la réalité crue, la blouse blanche de l'infirmière, une 2CV rouge vif , sans ambiguïté, qui vient au secours de Nicole. Puis Nicole qui assume la réalité, porte un bonnet bleu, puis Parme ou violet nuance parme, des lainages , une écharpe violette….


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