Homme de peu de foi, quand le film sortit, je ne daignais me déplacer, pas même en souvenir du gamin que je fus. Pensant bêtement que l'adaptation (re) trà-la-lère, qu'on avait bien vu pour machin, que tout ça été dépassé et que ça sentait le bide. Quel imbécile !! Et quel bon moment je viens de passer devant ce film ! Quelle belle idée que d'avoir mis ce Petit Nicolas sur la toile ! Que c'est drôle ! Formidablement bien fait ! L'espièglerie de ces enfants est empreinte d'une tendresse touchante et d'une fraicheur sans pareille. Jamais irrévérencieux comme l'étaient joliment les garnements de La guerre des boutons, pas encore blasés et rêvant d'un ailleurs improbable comme nos chers Chiche-capons des Disparus de St-Agil, la bande de copains du Petit Nicolas fourmille d'idées de toutes sortes quand il s'agit d'arriver à leur fin. Et en voyant ce film, on se demande comment Laurent Tirard est arrivé à endiguer cette houle en culotte courte ! Il a su magnifiquement faire ressortir, peut-être pas la patte de Sempé qui faisait de son héros un être moins malin que dans le film, mais l'enfance Pur-Prémium comme on l'aime et comme on s'en souvient… Les gags sont irrésistibles et s'enchainent sans un instant d'ennui. Bien sûr, tous les personnages ne sont pas au rendez-vous. Manquent à l'appel M.Blédurt, Le ministre, ou M.Compani et d'autres encore. Mais je pense que le réalisateur, sûrement très occupé à juguler l'enthousiasme de ces gamins n'a pas cherché des petites bêtes qui n'étaient pas si nécéssaire au bon déroulement du scénario. Lequel ne se préoccupe pas que des aventures bambinesques mais aussi de la vie de ce couple tellement.. nous.
Parce que maman, Valérie Lemercier et papa Kad Merad sont bien là. D'autres acteurs auraient fait l'affaire, mais reconnaissont que ces deux là, la font très bien aussi. Sandrine Kiberlain en très patiente maitresse d'école, et Anémone en remplaçante sévère font des apparitions très justes et bien vues de la part du réalisteur. Quant' à Nicolas, Maxime Godart, gageons qu'on reparlera de lui. Il n'a aucune difficultée à crever l'écran..C'est avec une certaine nostalgie que j'ai vu arriver le mot fin. Les années soixante avec leurs Peugeot 404, leurs Dauphines, leurs Pilote que lit d'ailleurs Le petit Nicolas, leurs couleurs kitsch-enfance, leurs énormes postes de télé et leurs cosy-corner me sont remontées aux neurones et n'ont pas eu de mal à les trouver pour ce qu'il en reste. Tout à coup, la mémoire redevient fraiche, les années semblent repartir pour un tour, et c'est un vilain générique qui nous réveille. J'ai beaucoup aimé ce film frais, gai, tendre, attachant et tellement mutin !Ca piaille, ça s'écorche les genoux, ça ose, ça ne s'étonne de rien, et ça y croit. ô mon enfance, dans le bonheur des mots d'amour, je te mange..
J'ai regardé cinq minutes hier soir, j'ai trouvé ça assez intéressant… et je me suis dit que ça ne pourrait pas durer et j'ai utilisé ma zappette…
Vous me donnez du regret, Tamatoa, d'autant que, comme vous, je me suis jadis émerveillé aux aventures du Petit Nicolas !
Malheureusement je ne partage pas pas l'enthousiasme de Tamatoa ( je précise que je n'ai jamais lu la BD). J'ai trouvé que les 1 heure et 28 minutes du film semblaient durer le double, je n'ai pas ri une seule fois. Le film me fait penser à une suite de saynètes désincarnées, enchaînées au petit bonheur la chance, sans rime ni raison. Mon avis est sans doute trop tranché, mais j'ai trouvé le jeune acteur qui joue le petit Nicolas insupportale de mièvrerie, comme les autres enfants du film.
Mais je vais me procurer la bande dessinée, pour me faire une opinion plus complète de cet univers qui a tant plu à Tamatoa.
Malheureux Steve McQueen, "Les aventures du Petit Nicolas", qui sont toute une longue suite, ne sont pas une bande dessinée, mais une merveilleuse série écrite par René Goscinny et illustrée par Sempé, où l'écrit a une part supérieure à l'image.
Le style des auteurs est si fin, si délicat, si subtil et, pour moi qui avais à peine une ou deux années de plus que les personnages, si proche de la réalité connue, que je doutais un peu de la possibilité de transposer tout cela en film.
J'essayerai, lors d'une prochaine diffusion, de me faire une opinion personnelle !
Excusez-moi Impétueux, j'ai mal interprété le propos de Tamatoa.
Au plaisir de vous lire.
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