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Sujet : Réputation méritée


De verdun, le 23 janvier 2013 à 18:02
Note du film : 5/6

Ce film mélangeant comédie satirique, film de guerre et film d'amour passe pour l'un des films américains les plus originaux et les plus incisifs des années 60.

Cette réputation est parfaitement justifiée.

Au début on ne sait pas forcément sur quel pied danser: le film nous apparaît comme une simple comédie satirique sur l'état-major de l'armée américaine en 1944 mais le tout se complexifie au fil du temps.

Le général incarné par Melvyn Douglas est un alcoolique complètement cinglé qui décrète que le premier mort du futur d-day sera un "marine" et que la scène sera filmée! Le personnage principal incarné par James Garner est un planqué qui hélas se retrouvera très vite en première ligne. Les officiers sont lâches, combinards. Une grande partie des personnages pensent avant tout aux plaisirs du sexe, de la bouteille et du jeu.

Face à ces peureux peu reluisants, une Anglaise incarnée par Julie Andrews est réellement choquée par ce qu'elle découvre. Mais comme l'indique le titre original, elle saura s'américaniser, tombant amoureuse très vite du couard héroïque..

On trouve avant tout une réflexion étonnante sur la couardise et la lâcheté qui démonte l'héroïsme sous toutes ses coutures. On oubliera pas le dialogue entre James Garner et sa belle-mère dans lequel il dénonce le culte rendu aux morts tombés au champ d'honneur. Mais la tendresse s'invite aussi: le couple Julie Andrews-James Garner est superbe.

On pense beaucoup à un MASH avant la lettre mais c'est surtout l'ombre de Blake Edwards qui plane ici car le couple principal se retrouvera 18 ans plus tard dans Victor, Victoria, de même que James Coburn se retrouvera souvent devant la caméra d'Edwards. Le ton satyrique, la place prépondérante de l'alcool évoquent aussi l'auteur de The Pink Panther. Et Steve Franken, inoubliable serveur ivre de The Party figure ici dans un petit rôle d'officier alcoolisé !

Néanmoins, on ne regrette pas Blake Edwards car le film est très bien dirigé, photographié, interprété.


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De vincentp, le 3 mai 2014 à 10:28
Note du film : 4/6

4,5/6. Très bon film effectivement, vision caustique et savoureuse de l'armée et de ses combines de l'arrière (à l'image de la société), préfigurant Mash. L’éclectique Arthur Hiller (Love story, Tirez pas sur le dentiste,…) conduit le récit sur un rythme enlevé, à l'aide de plans séquences très élaborés, produisant un effet de vie et de naturel. La photographie en noir et blanc de Philip H. Lathrop (Le Point de non-retour,…) est superbe. J'exprime peut-être quelques réserves concernant le jeu de Julie Andrews… Sa romance avec James Garner n'est pas le point fort de The americanization of Emily.


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De verdun, le 3 mai 2014 à 21:00
Note du film : 5/6

A voir également: L'hôpital, autre belle réussite du tandem Hiller- Chayefsky.


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