Comme la plupart des gros films français de 2012, cette comédie romantique n'a pas remporté le succès escompté. Cependant, malgré d'évidentes faiblesses, Populaire méritait un succês autrement plus important que Stars 80 ou que le dernier Astérix.

Le film tire son originalité de son cadre -la France des années 50- et de son sujet – les tribulations d'une championne de dactylographie.

Contrairement à la majorité des gros films hexagonaux, la mise en scène et la photo ont bénificié d'un soin tout particulier.

Le budget -important pour un premier film- est sans nul doute allé en très grande partie dans les décors, les costumes et la bande originale qui contribuent tous à reconstituer de façon convaincante la France des années 1950.

Populaire constitue également un hommage réussi aux comédies américaines des années 1950. On pense aux films de Richard Quine.

Le couple Deborah François – Romain Duris est des plus convaincants. L'ensemble distille une bonne humeur évidente.

En revanche, d'autres éléments peinent à convaincre. Passée l'originalité de l'argument, le récit manque d'enjeux et se traîne jusqu'à un dénouement convenu et décevant. Entre hommage et distance vis à vis des années 50, le film vacille jusqu'à perdre l'équilibre. Certains seconds rôles tels Eddy Mitchell et Miou-Miou manquent de temps de présence à l'écran. Le film paraît avoir le cul entre deux chaises, entre hommage et distance vis-à-vis des années 1950.

Ces quelques défauts n'empêchent pas Populaire d'être estimable mais on est passé à côté d'un long-métrage inoubliable.