Un des très grands films américains des années 80

Un thriller implacable. On peut ne pas aimer la première partie qui retrace l'idylle entre Kevin Costner et une Sean Young plutôt belle mais dont le look est très marqué années 80. Personnellement je trouve cette partie très réussie et elle éclaire pas mal d'éléments ultérieurs.

Passé ces trois premiers quarts d'heure, il s'agit d'un thriller implacable dont l'intrigue rappelle beaucoup Police Python 357 de Alain Corneau mais avec une dimension d'espionnage supplémentaire. On pourrait presque invoquer le souvenir de la lettre du Kremlin avec le même type de personnage fictif mystérieux au centre du récit: "Sturdevant" dans le film de Huston, "Yuri" ici.

Kevin Costner, acteur contestable est ici très bien utilisé. Gene Hackman est égal à lui-même.

La mise en scène efficace, le twist est surprenant: j'ai marché !

Je rejoins Verdun et Alholg, mais difficile d'en parler sans gâcher le plaisir de ceux qui ne l'on pas encore vu. Ce thriller savamment ficelé joue sur la confiance que le téléspectateur voue parfois aveuglément à certains personnages et j'en ai déjà trop dit… En tous cas, le coup de théâtre final m'avait bien bluffé, il faudrait le revoir en s'attardant sur d'hypothétiques incohérences…

Et puis pas trop d'accord avec Verdun pour dire que Kévin Costner est un acteur contestable, du moins, pas plus qu'un autre…

Le mot "contestable" était un peu fort de ma part. Kevin Costner a longtemps été un de mes acteurs favoris, l'un de ceux qui incarnait une sorte de nouveau "nouvel Hollywood". Il avait me semble-t-il les moyens d'être un successeur de Clint Eastwood dont il fut d'ailleurs l'interprète.

Puis des mauvais choix et des désastres comme Postman ont eu raison de sa carrière. Je pensais qu'Open Range allait ranimer la flamme, ce ne fut pas le cas.

En tous cas dans un film comme No way out il est parfait, on n'imagine pas un autre à sa place.