Forum - Hellraiser; le pacte - Pour adolescents malsains
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Forum : Hellraiser; le pacte

Sujet : Pour adolescents malsains


De Impétueux, le 25 octobre 2011 à 11:57
Note du film : 2/6

J'étais tombé là-dessus par hasard, il y a une vingtaine d'années, et n'avais regardé que quelques séquences suffisamment horrifiques et originales pour me laisser un souvenir attentif ; de surcroît l'irruption de damnés dans le monde (non pas de pauvres zombis qui ne peuvent mais à la fatalité qui les frappe), des damnés qui ont passionnément cherché, désiré, revendiqué leur géhenne me semblait une idée à la fois assez originale et fascinante. Pour ceux, dont je suis, qui pensent que la plus grande ruse de Satan est de nous faire croire qu'il n'existe pas, tout ce qui en rappelle la présence constante, fût-ce par la voie de la fiction littéraire ou cinématographique est pain bénit (si j'ose écrire ; je dois admettre que la métaphore est hardie).

Hélas les promesses ne sont pas tenues, ou bien imparfaitement : c'est finalement de la roupie de sansonnet. Je viens de découvrir avec effarement, grâce à mon amie Wikipedia, que le cycle d'Hellraiser compte neuf (9 !) films – ce qui doit être une manière de record – et la lecture des péripéties dudit cycle, résumées par des contributeurs consciencieux de l'encyclopédie participative m'a fait osciller entre le rire de dérision et la stupéfaction.

Bon ; concentrons-nous sur le premier opus (j'ai eu la mauvaise idée d'acheter aussi le deuxième volume, Hellraiser II, les écorchés, mais je ne promets pas que je le chroniquerai…). Qu'est-ce que c'est que Hellraiser ? Un mixage de trucages sanguinolents sommaires – on a fait beaucoup mieux depuis 1987 dans le genre -. Puis une structure de récit infantile, parente des films de terreur adolescents où la cohérence est le cadet des soucis des protagonistes, et où lorsque l'un d'entre eux disparaît mystérieusement, un autre part seul à sa recherche, les mains dans les poches. Des acteurs insignifiants : on lit à peu près exactement ce qui va leur arriver d'affreux dès la première fois qu'on voit leur visage. La négligence d'approfondir, ou même seulement de préciser ce qu'est le monde infernal et qui sont les cénobites tortureurs.

D'abord, quelle drôle d'idée de baptiser cénobites, c'est-à-dire, par opposition aux anachorètes, des individus voués à vivre en communauté une vie consacrée à un culte commun sans développer la dimension religieuse du terme ! Puis, alors qu'on dispose d'un matériau en or – précisément l'existence de ces quatre damnés monstrueux – de faire l'impasse sur leur histoire, leur réunion, leur rencontre ! Tout cela, d'après Wiki, est explicité le long des différents chapitres de l'interminable série… Mais quelle drôle d'idée de laisser le spectateur initial dans l'ignorance, spectateur qui ne peut que constater l'apparition de créatures aussi monstrueuses que photogéniques sans bien en saisir l'origine.

Et ça, c'est bien dommage, parce que les quatre horreurs sont quatre cauchemars des plus réussis que je me rappelle avoir vus : Pinhead (Tête d'épingle) glaçant, Female (au cou transpercé par une sorte d'esthétique instrument), Chatterer (Bavard), aux dents qui ne cessent de claquer et Butterball (aux yeux morts confits dans la graisse) ; mais si leur maquillage est parfait, leur action n'est pas mise en valeur…

Bien dommage : un bon film d'horreur, c'est tellement agréable !


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