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Forum : La Disparue

Sujet : Avis


De PM Jarriq, le 21 juillet 2004 à 13:30
Note du film : 4/6

Le remake d'un film hollandais tourné par le même réalisateur, quelques années plus tôt. Je n'ai pas vu l'original (paraît-il plus angoissant), mais ce film vaut pour l'excellente prestation de Jeff Bridges en prof glauque, malsain, douceureux, à mille lieux de ses emplois habituels de braves types cool. Il est assez hallucinant et tient le suspense par sa seule énergie, face à Kiefer Sutherland un peu falot en comparaison. Le dernier tiers, bêtement hollywoodisé (comme la seconde fin imposée de "Liaison fatale", par exemple) est assez grotesque avec ses coups de théâtre à répétiion, mais "La disparue" vaut vraiment le détour pour quelques moments de pure angoisse hitchcockienne.


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De Arca1943, le 22 juillet 2004 à 02:35

Amusante symétrie : toi, en Europe, qui n'a pas vu l'original européen; moi, en Amérique, qui n'ait pas vu ce remake. Et il n'est pas certain que j'aille le voir. Je peux me laisser tenter par les remakes en général – et il m'arrive même de les préférer : comme la deuxième Charge de la Brigade légère ou le deuxième The Man Who Knew Too Much.

Mais je suis l'ennemi juré de ce que j'appelle les « remakes immédiats », qui constituent un cas tout à fait à part – un tout autre phénomène, car ici il ne s'agit plus du passage du temps, il ne s'agit plus de "vieux" films : mais de films qui viennent d'être faits à l'étranger. La seule raison d'être de ce phénomène est la totale fermeture du grand public américain à quoi que ce soit d'étranger – un phénomène unique en Occident. Outre L'Homme qui voulait savoir / The Vanishing, on peut citer aussi Ring /Ring, Un Ciel couleur vanille /Vanilla Sky : autant de films qui ont été refaits alors qu'ils venaient tout juste d'être faits. L'exemple le plus instructif étant bien sûr la navrante aventure de Jean-Marie Poiré et des Visiteurs devenus Les Visiteurs.

Les producteurs hollandais, espagnols, japonais ou français qui acceptent d'entrer dans ce jeu-là sont des incompétents, car ils sapent ainsi les possibilités de leurs propres produits et de leur propre industrie au bénéfice de la concurrence. En vendant les droits de leurs créations à la compétition – c'est à dire à Hollywood – ils se sabordent eux-mêmes. Ils devraient plutôt comprendre un fois pour toutes que ça ne sert à rien d'essayer d'exporter leurs films aux États-Unis et qu'ils devraient plutôt viser tous les autres marchés du monde, sauf celui-là, où ils ne peuvent que gaspiller temps, argent et énergie. Sauf que pour conquérir ces marchés, évidemment, il est essentiel de conserver jalousement l'exclusivité de ses inventions et de ne pas les éventer bêtement !

Sinon, que va-t-il arriver? C'est simple, parlant de remakes : « Tu avais dit que nous allions nous refaire. Eh bien, nous sommes refaits ! » dit le latiniste unijambiste au chef des pirates dans un album d'Astérix dont le titre m'échappe. (Astérix qui, soit dit en passant, n'a toujours pas trouvé d'éditeur américain : quand on pense aux ventes astronomiques de cette bédé dans les autres pays du monde, ça laisse tout de même un peu songeur, non?).

Arca1943


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De PM Jarriq, le 22 juillet 2004 à 09:00
Note du film : 4/6

Je suis assez d'accord avec tes réflexions sur les remakes destinés exclusivement au public U.S. et je me souviens avoir été assez écoeuré par l'attitude de Depardieu qui avait accepté de jouer deux fois le même rôle dans "Mon père, ce héros" et son remake à l'identique (c'est à dire aussi médiocre que l'original, mais en anglais !). C'est vraiment une façon de reconnaître les pleins pouvoirs du "rival" et d'en profiter au passage pour ramasser les miettes financières. Triste…


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De Arca1943, le 24 juillet 2004 à 12:17

Content de voir que nous sommes d'accord. Tu parles des miettes financières. Ce qu'il y a, c'est que ce sont effectivement des miettes. Financièrement, ça veut dire moins d'argent tout de suite, contre plus d'argent plus tard. Si c'est Insomnia l'original qui circule dans le monde – même à un niveau de distribution plus modeste – plutôt qu'Insomnia le remake, alors c'est autant de plus pour les producteurs de l'oeuvre originale – à terme, bien sûr; pas demain matin, mais à terme. Combien ont touché les producteurs de Borsalino pour vendre leur film à une compagnie américaine? Combien auraient-ils pu se faire, depuis ce temps jusqu'à nos jours, en différentes ressorties (en salle, en droits télé, en ventes à l'étranger, en VHS, en DVD…) ?


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De Mister Zob, le 29 juillet 2004 à 12:56
Note du film : 1/6

Film insupportable quand on a vu l'original, qui est un vrai chef d'oeuvre…


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De gds, le 25 avril 2007 à 12:11

Tout à fait d'accord pour dire que l'original est un excellent film. Il mériterait vraiment d'être (re)découvert.


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De droudrou, le 25 avril 2007 à 12:18

Que vous disais-je : Maria-Chapdelaine, la disparue !


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