Il est bien normal qu'enfants nous gardions une image rêvée de ces films que nous jugeons a posteriori "cucul la praline" car nos inconscients gardaient soigneusement cette réminiscence onirique fondée ces vastes espaces steppiques, ces histoires totalement maniquéennes, ces costumes bariolés, ces us singulières ou encore cette romance digne de nos imaginations juvéniles…
Alors oui, ce film est surané mais finalement il se laisse volontiers regarder surtout si l'on a gardé sos regard d'enfant!
Ah là là, qu’est-ce que les petits enfants de France ont pu rêver aux steppes infinies, aux verstes, au knout, aux boyards, aux moujiks, aux isbas, aux cosaques, à la Sainte Russie, à tout ce que l’exotisme proche, à la fois inquiétant et séduisant qu’offrait cet immense pays qui les fascinait et qui était fasciné par nous ! De Pierre le Grand qui vint chercher à Versailles l’inspiration de Saint Pétersbourg à Alexandre III pour qui fut bâti un des plus extraordinaires ponts de Paris, voilà une histoire d’amour confondante, à quoi Michel Strogoff n’est pas étranger !
Eh bien, comme souvent, dans ces films statufiés par le souvenir des dix ou douze ans qu’on avait quand on les découvrait, ce n’est vraiment pas terrible… voilà qui paraît aujourd’hui niais, enfantin, marqué par un manque de moyens trop sensible : les batailles dans les steppes font un peu purée, et les camps asiatiques, qui devraient recouvrir des hectares et des hectares semblent désormais se confiner à de tout petits périmètres.
Et voilà ce qui nous faisait rêver….
On est en tout cas in fine bien content que la belle ville d'Irkoutsk soit préservée ; dans le livre par l'arrivée inespérée des armées du Tsar ; dans le film par une sorte de mer de feu lancée contre les bateaux tartares sur la rivière Irkout grâce aux nappes de naphte qui sont proches de la ville…
De l'Est nous viennent toujours de drôles de miasmes…
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