Sur le fil du Le triporteur, film que j'avais défendu avec une âme d'enfant, nous nous étions mis d'accord après bien des allers-retours, pour dire que quand Darry Cowl reste "cantonné", il peut être autre chose que cet olibrius égaré, brassant de l'air. Et qu'en fin de compte, enfants, nous avions bien ri aux facéties de ce clown. Jacques Pinoteau, surfant sur la vague de ce premier succès (surtout auprès des mômes) a voulu passer la deuxième couche.

Mais là, et malgré ma tendresse pour ce zébulon zozotant, je crains que pas une image de ce film ne trouve grâce à mes yeux. Cette suite est lourdingue à souhait. Fini le clown imitant les différents bruits de klaxons. Fini la réparation du triporteur façon Pierre fresnay dans un grand patron. Fini le type qui peut s'enquiller trente danses différentes à la suite ! Içi c'est du très, très lourd . Nous sommes en plein dans le mauvais Darry Cowl. Pas cantonné du tout, le gars. Du grand n'importe quoi aux quatre vents. A la limite du pénible. Alors si vous souhaitez voir Darry Cowl, en panne avec son radeau (!) se faisant remorquer par une baleine, envoyer des bouteilles à la mer qui arrivent dès le lendemain, à heure fixe, à leur destinataire, parler avec son magnétophone pour ne pas se sentir trop seul, demander à un immense paquebot de dégager parce qu'il a la priorité et toutes sortes de réjouissances de ce genre, offrez vous CA :

Mais vous êtes prévenu…Et avec une pensée émue pour un certain Don Ziegler, le beau père de notre Robinson, acteur qui ne joue que de dos. Je ne sais pas si ce Monsieur a fait carrière, mais j'espère qu'on a fini par le filmer de face, un jour…