Elle n'est pas belle cette affiche ? Ne pense-t-on pas que l'on va passer un bon, un grand moment avec une distribution pareille ? Et bien vous me croyez, vous ne me croyez pas, l'affiche est ce qu'il y a de mieux dans ce film ! Je n'irai pas jusqu'à parler de catastrophe eu égard à la notoriété des protagonistes de cette histoire (navrante par ailleurs) et de l'aura qui les précède. Mais je pense franchement qu'il faudrait créer un fond de soutien aux acteurs victimes d'arriérés d'impôts, afin qu'ils évitent de se fourvoyer dans le grand n'importe quoi vénal.
Ivan Govar, réalisateur que je ne connaissais absolument pas, se prend pour Duvivier et veut nous servir un huis-clos dans la salle d'attente d'une gare et nous la jouer Marie-Octobre. Pas moins. Il faut avoir du génie pour nous tenir en haleine en filmant 1h30 durant, des acteurs qui se meuvent dans quelques mètres carrés. Hélas, le génie était loin d'être de la partie. Surtout qu'il n'y a rien de plus triste et délabrée qu'une salle d'attente de gare de province lointaine, dans les années soixante. Aujourd'hui, ce sont des halls gigantesques oû l'on pourrait refaire Star Wars sans inconvénients. Içi, nous sommes encore dans la gare des les aiguilleurs de Brian Phelan (chef-d'œuvre théâtral), et ça ne convient pas à nos espérances et encore moins au jeux des acteurs.
Parlons en des acteurs ! Ce qu'ils peuvent s'emmerder les pauvres ! Le fade Raymond Rouleau tue le temps en titillant des cochons avec une pique. Ce que vient lui reprocher un Pierre Brasseur qui passe son temps à sucer des bonbons, espérant arrêter un assassin qui tue pour chiper une godasse à sa victime… Ça ne s'invente pas ! Caussimon règle son sonotone au gré des personnes qui s'adressent à lui, et l'éteint carrément quand Michel Simon, dont on ne devine pas vraiment l'emploi dans cette gare, vient lui cabotiner à outrance sous les yeux. Catherine sauvage soupire d'un bout à l'autre du film. Marcel Pérès est le chef de cette gare mystérieuse et connait les horaires par cœur ! Et il le fait savoir !
Filmé comme une enquête de l'inspecteur Bourrel, ce film qui semble être fait pour la télé ne présente aucun intérêt ! Quant' à la verve de Bernard Dimey, où est elle passée ? Je ne vous révèlerai pas le nom de l'assassin priseur de godasses des fois qu'un étourdi aurait deux heures à tuer mais bien franchement, je vous déconseille d'essayer. Il ne faudrait pas qu'après avoir tuer deux heures, vous ayez envie de vous pendre. De dépit.
Mais dites : Elle n'est pas belle cette affiche ??
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