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Sujet : Belle mise en abyme


De Florian, le 22 mai 2011 à 21:48

Un film au synopsis prometteur, mais inégal. Produit par la maison Vega, il se regarde néanmoins avec grand plaisir si l'on apprécie de voir surgir au détour d'une scène Jeanne Fusier-Gir ou Nassiet…et certains utilisateurs du forum sont adeptes de ces apparitions furtives mais indispensables (j'en fais partie). Ce qui coûte beaucoup au film, ce sont les longueurs : il y a des scènes trop bavardes, trop de déroulement dans les intérieurs, on se sent comme étouffé. Jour après jour, la diégèse prend pied essentiellement le soir, ce qui fait que le petit Jean Fuller passe la moitié du film en robe de chambre. Orane Demazis n'a aucune scène en extérieur, elle se trouve soit à la maison, soit avec son fils sur le plateau de tournage.

Baroux, tête d'affiche de théâtre, souvent à la limite du 1er rôle au cinéma, il se retrouve ici à accaparer la moitié du temps d'écran, ce n'est pas trop désagréable car ça ne doit pas être facile de faire un acteur raté lorsque l'on a sa trempe…et il y croit, tout les soirs, il déclame « Néron », dans l'attente du grand moment. Parmi cette troupe de joyeux loosers, il est le seul à croire en son talent, Gaby Basset et Aimos ne se font pas d'illusions et enchaîne de minables engagements (genre « Machinchouette et son pompier »).

Orane Demazis est très inégale, fondant en larmes trop souvent, soumise la plupart du temps, ne se rebiffant qu'une fois ou deux, n'osant pas avouer à son mari qu'il est la risée de l'immeuble, préférant avoir deux termes de retard et se faire rabrouer par la concierge. Le gosse prodige, c'est Jean Fuller, pas mauvais mais à l'accent parigot outré qui fait tomber quelques effets, ce fut son seul film, dommage…mais il y a fort à parier que Benoit-Lévy s'est exprimé par la bouche de Nassiet, affirmant qu'après un film, un acteur-enfant perd sa fraîcheur et devient un effroyable cabotin.

La réalisation n'en demeure pas moins soignée, notons une apparition à l'écran de Henri Lanoë (il avait 10 ans) qui fera une très belle carrière dans le montage, plusieurs fois nominé aux Césars. La morale est sauve, le pire est évité, l'aventure extra-conjugale n'aura pas lieu mais la médiocrité demeure car il faut bien vivre… Selon Benoît-Lévy, le métier de comédien n'est réservé qu'à ceux qui en ont les épaules, tout cela sent le vécu.


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