Ils étaient pourtant bien là, tous au rendez vous, ces Branquignols légendaires. Et pourtant ce film me chagrine (malgré quelques bons éclats de rire, disons le !), et je ne sais dire pourquoi. Je ne comprends pas ce qui me met mal à l'aise. Peut-être que je cherche dans ce film une finesse, un humour, une truculence excentrique qui existait dans les œuvres premières de Robert Dhéry. Ah ! Les belles bacchantes, Allez France ! ou encore La belle américaine.
Vos gueules les mouettes ! n'est plus dans ce ton.
Et je suppose que si cette énorme publicité faite à la Bretagne a pu en réjouir quelques uns, je ne suis pas vraiment sûre que les Bretons en soient ressortis très fiers. A travers des gags très gras, Robert Dhéry ne sait plus jouer avec ces Branquignols. On le sent un peu A bout de souffle… Cela étant, je ne dis pas que Dhéry et sa troupe ont toujours atteint les sommets du comique. Loin de là. Mais ils n'avaient quand même pas eu besoin de cette vulgarité un peu ras des pâquerettes pour nous arracher un sourire. Pourtant, l'idée de départ était fort bonne. Participer à un concours de films amateurs pour mettre sa région en valeur avec pour récompense, une diffusion nationale. Avec tous les petits travers de nos "héros". A l'honneur, les Bigoudens, les pêcheurs, les danses folkloriques, les menhirs et les crêpes. Mais aussi, les infidélités, les amours cachés, les disputes, etc. Et quand il s'agira de monter le film à la fin, il ne faudra pas se tromper de bobine… Mais Hélas…
Oui, ça aurait pu être drôle. Je ne dis pas que ça ne l'est pas pas quelques fois. Surtout que les dialogues sont très croustillants. Mais c'est lourdingue. Trop appuyé. Et puis Dhéry reprend pas mal de scènes (à peine remaniées) déjà vues dans ses autres films. Pas beaucoup d'imagination. Et peut-être toujours à court d'idées nouvelles, il enfile sur pellicule les sketches qui ont fait sa gloire dans les cabarets. Et nous avons droit à la fameuse séquence (interminable) à l'intérieur de la cabine du bateau avec le hublot qui s'ouvre et se ferme à l'infini. Scène qui fit les beaux soirs de bien des théâtres parisiens. Ce n'est pas un reproche. Mais c'est du déjà et beaucoup vu. Pourtant, le tout est très enlevé, joyeux, mais sans arriver à décoller bien haut..
Oui, on sent comme la fin d'une époque… A cinquante-trois ans à peine, et après une carrière bien remplie, Robert Dhéry semble ne plus en vouloir. Ce sera, d'ailleurs, son antépénultième apparition au cinéma. Le théâtre l'appellera encore jusqu'en quatre-vingt six. Je ne sais pas si la maladie l'a empêché d'aller plus loin. Mais je pense qu'il pouvait encore nous offrir de belles choses. Ou du moins, des divertissements dignes de ce nom. Mais son humour était peut-être dépassé par des tyrannosaures du rire qui pointaient le bout de leurs cornes. Coluche, Bedos, Devos qui allaient changer la donne. Et aussi un certain De Funès qu'il avait nourri en son sein… Les Branquignols devenaient, en ces années Soixante-Dix, au même titre que Les frères Jacques dans le domaine de la Chanson, l'expression d'une époque révolue.
Pas forcément la plus vilaine…
Mais ou l'avez vous trouvé ? J'ai cherché partout cette comédie sans jamais pouvoir mettre la main dessus. Ayant été enjoué par Dhery avec Allez France et La belle Américaine et même par Le petit baigneur j'ai cherché à prolonger ma quête et me suis cassé la gueule deux fois. Avec Ah ! Les belles bacchantes qui malgré deux, trois scènes ou De Funés reste amusant s'avère piteux et j'arrêta au bout d'un quart d'heure Branquignol qui était un vrai nanar.
Mais Vos gueules les mouettes je veux y gouter. D'abord parce-qu'il y'a la bonne équipe de comique des années 70 un peu la même que celle de Impossible… pas français et surtout parce-que c'est la dernière réalisation de Dhéry et que celui-ci de film en film n'a jamais cessé de s'améliorer au cinéma.
Tiens savez-vous qu'il devait au départ incarné Papy Martinet dans Le viager
Je l'ai récupéré chez mon p'tit brocanteur. Une VHS dans un état à peine lisible , ce qui ne m'a pas aidé à juger correctement ce film…Tellement pourrie que je ne m'étais pas rendu compte au début que Robert Rollis était cul de jatte. Ca c'est arrangé par la suite…
Je viens de lire sur Wikipédia, qui entre parenthèses parle "petit nègre" (j'ai l'impression d'être La Comtesse de Ségur à côté ) la fiche de Colette Brosset.
Elle a été définitivement oubliée dans les années 70… nous dit cette source de connaissances qui prétend être une Encyclopédie. Je ne m'y ferai jamais ! Cette masse informe que l'on appelle "Public" est vraiment d'une ingratitude nauséabonde. D'ou l'intérêt vital, crucial, primordial, indispensable de parler et reparler de tous ces gens et via ce site . Et ce qui est valable pour colette Brosset l'est également pour une foultitude d'acteurs qui se perdront dans la nuit des mémoires si l'on y prend garde ! Un film qui meurt est une horreur ! Un acteur oublié est une hérésie dramatique ! Alors Cannes, oui, mais "Hier", encore et toujours ! Mais je crois que nous avons déjà soulevé la discution dans ces colonnes…
Je projette à mes enfants La belle équipe, Hôtel du nord, ou Quand passent les cigognes (entre deux films de Kung-Fu) et je leurs apprends La chanson des blés d'Or….
Piere Tornade vient de disparaitre à 82 ans ….
Un hommage serait le bienvenu avec ce film . Aujourd'hui , on ne rend "hommage" à ces chers disparus … qui nous ont Rire …
Si certains chtis avait vu une attaque lamentable contre la région du Nord Pas de Calais, avec le film de Dany Boon, il en sera ou il a dû en être de même avec cette exécrable pochade. Je n'y ai guère vu une carte postale de la vie bretonne façon Branquignols.
Une véritable charge contre un pays ou pourtant l'esprit d'ouverture, l'entraide, le bon vivre est de rigueur. Pire, un crachat contre cette région et les braves gens qui la constituent, les acteurs sont tous mauvais. Les clichés abondent.
Comme quoi même dans les années 70 la connerie ne manquait pas. Et puis je n'aime pas trop Dhery, Colette Brosset qui en dehors de Allez France ou de La belle américaine m'ont toujours paru insupportables.
En Bretagne on aurait dû leur foutre un boulet au cul !
Et je ne parle pas de la vulgarité quotidienne, de la nullité des gags et d'un Pierre Tornade qui semble constater dans quelle galère il s' est embarqué.
Imbuvable.
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