Prologue

Ce premier épisode, en réalité le prologue, pose les personnages et la situation de départ avec une grande clarté. Il prend son temps essentiellement pour les personnages, commençant par ceux qui seront les plus effacés de l'épisode, à savoir Morales et Diana Monti. Puis vient le tour du banquier, de sa fille, de son petit fils, etc. La narration prend clairement son temps et il faudra finalement attendre bien longtemps avant que l'action ne commence – la menace de Judex – dans le dernier quart du film. Du coup, les personnages sont très évident. Favraux comme salopard (parfaitement joué par ailleurs) possède toutefois des bons côtés, un en l'occurence: sa fille qui est préservée. Jacqueline est clairement montrée en retrait, faisant partie du décors, dédiée à son fils. Naïve encore, mais on sent que ça ne pourra pas durer.

Louis Feuillade connaît son métier et fait preuve d'une efficacité évidente de mise en scène. Il y a un grand travail sur les détails de costumes et de décors pour planter les personnages et leurs milieux. Le scénario est également bien tenu, puisque toute l'action se passe dans une unité d'action, une journée et deux lieux (Paris et Les Sablons).

La gestion de l'information est également très surveillée. Tout est dit clairement deux fois pour que ce soit bien retenu. On recourt très souvent à des feuillets, écrits dans la scène pour pouvoir réduire au maximum les cartons.

Le prologue se termine sur un rebondissement étonnant et spectaculaire : la mort soudaine et "naturelle" mais pourtant prévue par Judex de Favraux, le personnage principal de ce prologue! Avec cette mort, on bascule dans le fantastique.

(suite au prochain numéro)

Episode 1 :

Jacqueline, la fille de Favraux, prend le devant de la scène dans un épisode de pure mélodrame. Le mélo se concentre sur la première moitié de l'épisode, dans lequel la jeune femme apprend qui était son père et vend tout. Les adieux avec son fils sont particulièrement touchant et rappellent ceux de Charlot et son kid.

Une rupture de continuité est à signaler dans le coup de téléphone du père. Puisqu'après celui-ci, on revient en arrière dans la chronologie pour raconter l'histoiree du point de vue du père (comment il est sorti de sa tombe par les frères Judex et comment ils le forcent à téléphoner).

La seconde partie de l'épisode place les pièces pour la suite : les oiseaux pour pouvoir prévénir Judex et César amoureux de Jacqueline et le plan de l'enlèvement. L'accointance entre César de Birargues et Morales est par ailleurs l'exemple caractéristique du "hasard" qui arrange bien les affaires du scénariste, deus ex machina qu'on retrouve souvent dans les mélos de cette époque.

(suite au prochain numéro)

Bonjour j'ai ressement eu la possession du tome 1 enfin de pense de Judex qui contient les épisode 1 à 12 et je voulais savoir si quelqu'un connait la valeur de ce livre ?

Il a l'air original, très abimé de 1917…

En très bon état (sans accrocs, déchirures, rousseurs et mouillures), le prix de ces 12 fascicules de Feuillade et Bernède peut atteindre la modique somme de 300 euros. Car il est rare de trouver cette série au complet.

Ah d'accord, c'est pour ça, j'ai pas réussi à trouvé des infos sur internet car ça remonte quand même…

Moi il est un très très mauvait état mais il ne manque pas de page et il n'a pas de tâches… Et est donc parfaitement lisible.

Donc comme je pense le vendre tu me conseillerais un prix étant donné l'état mais la rareté?