C'est un film un peu sous-évalué. D'abord parce que pas facile d'accès : théâtral, moyennement crédible au début (accepter que les acteurs jouent des latinos-américains), très bavard. Mais il est assez envoûtant et offre son meilleur rôle à Sigourney Weaver et de loin. Ses affrontements avec Ben Kingsley au coeur de la tempête valent vraiment le détour. Pas le meilleur Polanski, mais un bon film.

Ce fabuleux huis clos offre un face à face implacable entre la respectueuse Sigourney Weaver et le dérangeant Ben Kingsley.

Certes, peut-être pas le meilleur Roman Polanski, mais un chef-d'oeuvre devenu incontournable.

Sans toutefois oublier l'inénarrable et envoutante BO de Schubert du même titre.

A voir et à écouter absolument.

4,5/6. Un trio d'acteurs épatant, un scénario solide, et la mise en scène inspirée de Polanski. Ce n'est peut-être pas un des tous meilleurs films du cinéaste effectivement… Il y a un aspect par moment un peu théâtral et j'avoue m'être un peu ennuyé à mi-longueur. Mais la fin du film est magistrale… La mise en scène compense cet aspect théâtral et donne à ce récit un certain dynamisme, physique et intellectuel. Belle photographie (Tonino Delli Colli – Lacombe Lucien, Le decameron, Il était une fois dans l'ouest,…) et musique.

Le sujet du film est très dur, traitant des séquelles psychologiques et sociales de la torture dans un Etat totalitaire, et prend le spectateur à rebrousse-poil. Malheureusement, ce sujet évoque des faits réels concernant des pays d'Amérique du sud (Argentine, Chili, Paraguay,…). Certains plans glacent le sang (le mouvement de caméra lors du plan final par exemple). La jeune fille et la mort m'a rappelé Repulsion. Nul spectateur ne mettra ce film parmi ses préférés. Mais il faut sans doute parfois faire l'effort d'aller vers ce type d'oeuvre austère…