Brigitte est belle. Brigitte a du culot. Brigitte n'a pas froid aux yeux… Mais Brigitte fait sans arrêt la même chose.

Mais dans Je suis à prendre il y'a tout de même quelques bonnes surprises ! Pour une fois (c'est vraiment très rare avec le cinéma porno, même à cette époque là) le film est très bien réalisé. Il semble en effet que Francis Leroi ait vraiment voulu faire du cinéma plutôt qu'autre chose.
Je suis à prendre n'est qu'une banale histoire d'initiation, un peu à la manière d'Histoire d'O en moins ridicule. Malgré la pornographie, le film n'est jamais vulgaire, pas de transpiration, de fouet, de gros seins… Le film se déroule en réalité plutôt dans une ambiance chic, snob, bourgeoise… Une sorte d'ode pittoresque et piquante ou l'on vénère le libertinage. Les scènes de sexe sont simples et tant mieux.
Vouloir toujours aller plus loin dans le porno, vouloir franchir les limites du raisonnable, augmenter les doses a quelque chose de presque dangereux. Ici le film se résout à quelques scènes d'amour banales, mais soigneusement filmées.
Le scénario n'a aucun intérêt, mais on peut trouver du plaisir à suivre cette étrange ambiance faites de luxure et de notables, jusqu'à son apogée. La musique y est aussi pour beaucoup.
Comme quoi j'ai encore eu raison de poursuivre seul et contre tous, sagement les fouilles de ce cinéma honteux.