Avez vous remarqué dans l'existence
Que les couples ne sont pas assortis
Car bien souvent si la dame est immense
En général le monsieur est petit
La femme à barbe épouse l'homme imberbe
Le gros la maigre et la maigre le gras
Le doucereux adore la femme acerbe
Quoique l'on dise moi je ne comprends pas ça
Car pour s'aimer c'est très curieux
Il n'y a pas de juste milieu !
Je n'ai jamais compris l'amour
Il est souvent aveugle et sourd
Pas besoin de discours
On y revient toujours
Je n'ai jamais compris l'amour
Approuvez vous tous ces chats de gouttière
Qui pour l'amour se courent après en miaulant
Si on faisait comme eux des heures entières
On trouverait que c'est trop fatigant
Et pour les chiens croyez vous que c'est bizarre
Même dans la rue sous le nez des passants
Pour le taureau c'est encore plus barbare
C'est un peu vache je vous le dis en passant
Taureau la vache, le chat le chien
Moi je trouve que ce n'est pas bien
Je n'ai jamais compris l'amour
Il est souvent aveugle et sourd
Pas besoin de discours
On y revient toujours
Je n'ai jamais compris l'amour…
Voilà !
Joyau incontournable du VIIème art français, LE SCHPOUNTZ, en dépit des nombreuses rediffusions, ne lasse pas le cinéphile véritablement passionné.
Tout a déjà été dit sur ce film extraordinaire, je ne rappellerai ici qu'une seule citation : " le rire… peut-être est-ce Dieu qui a donné cela aux hommes pour les consoler d'être intelligents ". Une pensée constante chez Marcel Pagnol, qui défendra ce point de vue dans ses NOTES.
Le rôle qui consacra définitivement la carrière de Fernandel en " monstre sacré ".
Un monstre sacré dont certains (encore) se souviennent aujourd'hui.
Il est bien dommage d'ailleurs que l'apparition de la notion de film-culte, dont plusieurs générations connaissent par cœur les répliques (Les bronzés, ou Le Père Noel est une ordure,
par exemple) soit un phénomène relativement récent, suscité par des passages continus à la télévision ; sinon, que de merveilles pagnolesques bruisseraient repas de famille, cours de recréation ou soirées entre amis ! (Tu manges, mais tu ne te nourris pas : c'est moi qui te nourris ! ou Rondin malsain de viande ambulante (le rôti de porc avarié) ou Je ne me vois pas vivre entre la morue sèche et le Roquefort humide ou encore Dieu m'aurait-il envoyé ce don pour me laisser vivre dans le gorgonzola ?).
Partant à une allure folle – car peu après la scène extraordinaire de l'épicerie, il y a le fameux Tout condamné à mort aura la tête tranchée – où Fernandel, souvent si mal employé, donne la mesure de son immense talent -, le film se calme ensuite. Un peu trop, peut-être, mais il n'était sans doute pas possible de conserver tout uniment le brio fabuleux de la première demi-heure.
Contrairement à beaucoup, je ne trouve pas niaise et complaisante la fin du film, le retour d'Irénée et de Françoise (Fernandel et Orane Demazis)
dans la vieille épicerie, la supercherie et la révélation de la fortune d'Irénée. C'est attendrissant, doux, ça met la larme à l'œil et ce n'est pas un reproche…
C'est en tout cas du Pagnol bien exact. Quel bonheur d'avoir conservé en film ce Trésor !
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