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Sujet : Le dindon et la farce


De Gilou40, le 13 avril 2010 à 19:37
Note du film : 5/6

J'adore ce film ! D'abord parce qu'il est français et que par les temps qui courent, il est bon de rappeler que ce n'est pas une insulte…Mieux que français : franchouillard ! Molinaro a souvent eu la main heureuse, mais là, c'est du très bon. Du comme on n'en fera jamais plus, disons le . Du "Bien d'chez nous" comme disait Jean Nohain. Molinaro n'a tout de même pas inventé les magouilles de mises entres les multi-nationales et les petites entreprises qui se font avaler. Mais ici, c'est fouillé, minutieusement rendu, et surtout délicieusement bien interprété !

Benoit Castéjac, notre (il est a nous, on le garde !) Pierre Mondy a une entreprise qui bat de l'aile. Seule solution, laisser la Filding Corporation racheter le tout et lui laisser une vague place de consultant. Mais comme notre Benoit est un tantinet réticent, les Amerloques vont lui donner un petit coup de pouce en lui mettant dans les pattes une call-girl de luxe censée être la nièce du second de la Filding.

Il ne demandait rien, pourtant, notre industriel amoureux du cassoulet comme seuls les Toulousains savent l'apprécier. Une femme fidèle, des copains, un très bon rapport avec son personnel et le représentant de ce dernier, André Valardy (Il nous a quitté bien vite, cette bonne bouille). Bien dans sa cinquantaine, encore un peu sportif entre deux bonnes bouffes, autant dire un bon Français…Mais c'était sans compter sur ces Américains affairistes et malicieux. Le Boss : Monsieur Michael Lonsdale, prêt à tout pour avoir l'entreprise Castéjac.
"-Quand j'étais gosse, mon père dirigeait une petite troupe de théâtre amateur. Le soir, il rentrait fatigué. Il hochait la tête de droite à gauche, comme ça, et il disait :" je déteste les acteurs!". Aussi je vous demande de ne pas prendre mal ce que je vais vous dire, Messieurs : Mais je déteste les Français…-"
Alors il va organiser un diner avec une call-girl. Mireille Darc belle à faire damner un industriel qui n'en demandait pas moins.

Et le jeu va commencer. Le quinquagénaire et la putain… L'éternelle histoire de l'Homme, du temps qui passe et de la beauté qui débarque dans une vie bien rangée. J'en ai parlé il y a peu sur le fil de Un moment d'égarement, qui à connu le succès que l'on sait (!). Pourtant, c'est une histoire vieille comme le vieux monde. Et Pierre Mondy est si touchant dans ce rôle que tant d'hommes ont endossé, en dehors des salles obscures. De manipulation en manipulation, de signatures en rétractations, il va souffrir, Benoit… C'est qu'elle est belle, très belle la nièce de L'évêque, (le second du Boss) Daniel Ceccaldi. Adorable acteur que celui-là ! Quand je pense que quand il est mort, on a diffusé Pleure pas la bouche pleine pour lui rendre hommage. Excellent film au demeurant, mais il y apparait deux minutes trente, montre en mains ! Passons…

Or donc, ce seront des allées et venues entre Paris et Toulouse, entre une femme fidèle et ô combien patiente et une maitresse vénale, un trust américain et une petite entreprise ou il a "grandi". Et l'humeur de la belle, accrochée aux chèques qu'elle reçoit ponctuellement selon les besoins du racheteur (Il ne faudrait pas que la braguette de ce Monsieur nous coute plus cher que son usine…) aura une très néfaste influence sur la sienne. Surtout après les aveux (savoureux) que la "nièce" lui fera…. ca bouge, ca réplique, ca virevolte, ca fait mouche !

Michel Lang s'en souviendra, sept ans plus tard, en réalisant Le cadeau qui surfe un peu sur le même thème, mais en plus "classe". Vous redirai-je que Pierre Mondy mérite d'entrer au Panthéon des grands acteurs ? Je vous le dis ! Brave et fidèle compagnon de route de Gabin dans Des gens sans importance, le Napoléon de Abel Gance dans Austerlitz, le chourineur dans Les mystères de Paris Dhéry le douillet de Week-end à Zuydcoote et tant de films amusants ou il apparait avec sa bonhomie coutumière. Mais où est donc passée la septième compagnie? ?? Mais bien sur que vous n'y échapperez pas ! Il fait partie des meubles et de la famille, Mondy. Comme un Galabru ou un Jean Lefèbvre.

Allez ! Un très bon moment. On en redemande. Et puis ces types qui veulent rester jeunes et désirables, même en automne… Pourquoi pathétique ? Non, ça peut être très attendrissant…


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De Impétueux, le 13 avril 2010 à 20:00

Bien d'accord avec cet excellent message, sauf sur un point : Daniel Ceccaldi n'apparaît pas que deux minutes trente dans Pleure pas la bouche pleine, qui vient enfin d'être édité et sur quoi je me régale déjà d'écrire bientôt un long message.

Oncle égrillard en short et chaussettes foncées, il y est bref, certes, mais sacrément consistant !

Cela dit, je digresse, j'en conviens ! Célébrons donc l'excellent Mondy !


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De fretyl, le 13 avril 2010 à 20:10

Avez vous vu Le cadeau ? Remake du film de Molinaro directement interprété par Mondy lui même, dans le même rôle.
Je ne sais pas ce qu'il vaut, ni même d'ailleurs Le téléphone rose que je n'ai pour l'instant pas eu l'occasion de voir.


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De Gilou40, le 13 avril 2010 à 20:23
Note du film : 5/6

Frétyl : Oui, j'ai vu l'excellent Le cadeau ! Mais si, comme je l'ai écris, ce film surfe sur le même thème, il n'est pas le "remake" de ce Le téléphone rose. Ou je n'ai pas compris ce que vous avez écrit ?

Impétueux  : Peut-être pas deux minutes trente ! Mais avouez que pour un hommage, c'était de l'express ! L'Hôtel de la plage eut été préférable…Mais quand vous reverrez cet excellent film, amusez vous quand même à chronométrer son temps d'apparition à l'image : Je ne dois pas être loin de la vérité…

Alholg  : Si j'en crois droudrou le jaloux, c'est une île surpeuplée qui nous attend ! Remettons à plus tard…


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De Arca1943, le 13 avril 2010 à 20:28

Bon, je veux bien voter, même si c'est un film français…


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De Impétueux, le 13 avril 2010 à 22:59

Le cadeau vaut beaucoup grâce à l'assez craquante Clio Goldsmith (fille de Jimmy, le milliardaire juif de droite extrême et belle Viviane du Grand pardon) et à quelques séquences où apparaît l'immense Jacques François (Une sorte de… moumoute ?)…


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De fretyl, le 13 avril 2010 à 23:05

Je me méfiais pourtant du Cadeau. Son réalisateur (Michel Lang) a après A nous les petites anglaises accumulé les nanars : A nous les garçons, Club de rencontres, L'Etincelle, On n'est pas des anges… elles non plus, etc…

Même L'hôtel de la plage m'avait paru médiocre, même si le film trouve bizarrement encore en 2010, un noyau dur de défenseur.


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De Gilou40, le 13 avril 2010 à 23:18
Note du film : 5/6

quelques séquences où apparaît l'immense Jacques François (Une sorte de… moumoute ?)…

Ah ! Jacques François ! Dès qu'on évoque cette merveille de comédien, je vois de suite et toujours la même image : Sa longue silhouette fine, ses mains attrapant ses boutons de manchettes, très uxorieux : "-Vous m'avez demandé, Président ?-"


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