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Sujet : Leone/Eastwwod/Van Cleef : la confirmation...


De Crego, le 2 juillet 2003 à 10:06
Note du film : 4/6

Ce n'est pas le Leone que je préfère, mais par simple curiosité, l'édition en zone 2 contient-elle la version européenne ? Le zone 1 contient le montage U.S. (le revolver dans l'eau bénite est coupé, le passage à tabac de Van Cleef et Eastwood, très raccourci, le cafard n'est plus écrasé, etc.)


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De verdun, le 16 février 2005 à 00:17
Note du film : 6/6

Peut-être le western de Leone que je préfère, avec une atmosphère particulièrement pesante et un très beau duo Eastwood-Van Cleef. Tous les ingrédients du western à la Leone sont là : musique de Morricone; trognes savoureuses dont Kinski et Gian-Maria Volonte ; brio de la mise en scène ; mélange de cynisme et de mélancolie.

Vivement le dvd collector annoncé pour bientôt !


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De Arca1943, le 16 février 2005 à 02:10
Note du film : 6/6

Parmi les variations qu'apporte Leone au canevas du western, il y a la création de méchants à la méchanceté jamais vue. Dans Pour une poignée de dollars, le méchant incarné par John Wells, alias Gian Maria Volontè, est encore assez classique. Mais L'Indio qui rit à gorge déployée tandis que The-Man-With-no-Name et le colonel Mortimer se font battre comme plâtre par ses hommes, c'était du nouveau ! La légende raconte que l'idée de faire de l'Indio un fumeur de marijuana fut introduite par Leone pour justifier les outrances du jeu de Volontè. Bon… peut-être. Mais avec le passage du temps – pour qui a vu le cabotinage inspiré de Jack Nicholson dans Batman ou d'Alan Rickman dans Robin Hood – on se dit qu'il était juste un peu en avance sur son époque !

Arca1943


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De verdun, le 16 février 2005 à 02:30
Note du film : 6/6

c'est vrai que quand on voit volonté dans les "dollars",il est difficile de croire qu'il fut ensuite l'un des acteurs les plus doués et les plus subtils de son temps.

Notons le génie de leone pour (re)lancer des carrières remarquables: eastwood ,morricone, van cleef….


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De Arca1943, le 16 février 2005 à 04:08
Note du film : 6/6

« Il est difficile de croire qu'il fut ensuite l'un des acteurs les plus doués et les plus subtils de son temps. »

Gian Maria Volontè a les trois talents qu'on trouve le plus souvent séparés, ou alors inégalement développés, chez d'autres acteurs : un magnétisme hallucinant, une virtuosité technique hors du commun et une conviction sans faille. Ce qu'on voit dans ses westerns – comme El Chuncho, Le Dernier face à face et quelques autres – c'est cette incroyable énergie qui n'est pas encore contrôlée, canalisée. Un don pareil ne se maîtrise pas en criant ciseau. Jeune, Volontè n'a pas encore compris qu'il lui suffit de se planter dans un écran pour attirer tous les regards, comme dans Lucky Luciano (selon moi son plus grand rôle). Mais cela se voit surtout dans les westerns parce que là, il «se lâchait lousse», comme on dit au Québec : de ce que je connais du bonhomme, je ne suis pas sûr qu'il prenait ces films très au sérieux – ce qu'on peut d'ailleurs lui reprocher. Mais voyez-le dans Le Terroriste (et aussi, me dit-on, dans La Bataille de Naples, mais je ne l'ai toujours pas vu) : Volontè est déjà Volontè, une bête d'écran comme il s'en est peu vu. Il faut dire que dans Le Terroriste, il joue un chef de la Résistance, rôle qui lui va comme un gant ! Notons aussi que la même année que Et pour quelques dollars de plus, il a une de ses très rares occasions de déployer ses dons comiques : il est l'hypocrite prince byzantin déchu Teofilio di Leoncia, qui – image fugace et inoubliable – bat la mesure à grands coups de cymbales et en bonnet phrygien mauve dans le cortège grotesque de L'Armée Brancaleone.

Arca1943


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De PM Jarriq, le 16 février 2005 à 07:41
Note du film : 4/6

Il m'avait impressionné dans "Le Christ s'est arrêté à Eboli", film magnifique que je n'ai pas revu depuis des années.


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De Arca1943, le 26 février 2005 à 04:51
Note du film : 6/6

Eh bien, justement, je médite un message-tartine au sujet de ce chef-d'oeuvre de Francesco Rosi. Dans mon souvenir, Le Christ s'est arrêté à Eboli n'avait pas été très bien compris ni goûté par la critique française. Mon message-tartine portera sur les raisons historiques et culturelles qui pourraient éclairer ce malentendu… Mais peu importe, vous donnez un bon exemple de la maîtrise à laquelle était parvenu Volontè : c'est un rôle difficile car pendant une bonne part du film, il est témoin bien plus que protagoniste, témoin du nord en terre du sud… Mais ce sera pour une autre fois !

Arca


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De verdun, le 26 février 2005 à 11:46
Note du film : 6/6

A propos de Gian Maria Volonté, lisez dans le recueil d'entretiens paru aux cahiers du cinéma l'évocation que fait Melville de sa collaboration avec l'acteur italien sur le tournage du "cercle rouge" : l'ambiance était des plus électriques à cause du caractère trés spécial et très opposé (en particulier sur le plan politique) des deux hommes, des différences de culture et de méthodes de tournage… D'ailleurs, je dois avouer -je ne sais pas si c'est une conséquence de ces tensions-, je ne me souviens guère de la prestation de GMV dans ce film, même si Melville reconnaissait évidemment le grand talent de Volonté en particulier au théâtre (je ne sais pas si "enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon" était sorti à l'époque).


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De PM Jarriq, le 26 février 2005 à 12:07
Note du film : 4/6

Effectivement, Volontè est assez transparent dans "Le cercle rouge". Melville voulait au départ Belmondo, mais le rôle n'était pas assez développé. Sans doute à cause de leur mésentente, le réalisateur semble n'avoir pas vraiment filmé l'acteur italien et s'est plutôt concentré sur Delon, Montand et surtout Bourvil. D'ailleurs, si je ne m'abuse, le visage de Volontè n'apparaît même pas sur l'affiche du film ! Ce qui en dit long…


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De Impétueux, le 19 mai 2008 à 17:40
Note du film : 4/6

Si peu croyable que ça puisse me paraître, j'ai attendu mon entrée dans le troisième âge pour découvrir Et pour quelques dollars de plus, alors même que j'ai goûté dans son jus et lors de sa sortie à Paris, Il était une fois dans l'Ouest ; mais il est vrai que je n'ai regardé Le bon, la brute et le truand qu'il y a quelques petites années, et que je n'ai encore jamais vu Pour une poignée de dollars.

Ces considérations autobiographiques étant faites, dont, d'ailleurs, tout le monde se contrefiche à juste titre, que dire d'un film à qui d'éminents contributeurs, au rang desquels Arca, PM Jarriq et Verdun, donnent un 6/6 magistral ? Je devrais m'éloigner comme le ferait un vague cousin insignifiant du défunt alors qu'il sent que va se déclencher une quinte de toux catarrheuse au moment même où un homme grave et glabre entame l'éloge funèbre, et ne pas déposer mon petit 4 modeste et ennuyé. (Mais 4, c'est pourtant une bonne note, non ?)

Ennuyé ? Oui, un peu tout de même ; je reconnais volontiers tout ce qu'on veut, tout l'apport de l'artiste Sergio Leone à un genre à bout de souffle, sa capacité à nous faire respirer la poussière, sa méchanceté narquoise, sa façon de ne pas trop se prendre au sérieux (et l'emploi des courtes focales pour donner de la profondeur de champ, je sais, et la révélation de Clint Eastwood et la relance de la carrière de artiste Lee van Cleef, et bien des choses encore…).

Mais je ne sais pas : est-ce l'absence presque totale de femmes, la répétitivité du décor, l'absence d'originalité du scénario, je me suis souvent surpris à bâiller et à consulter le compteur des minutes écoulées…

Ce doit être par manque de fascination pour l'Ouest étasunien et manque d'empathie pour ses garçons vachers, ses pistoleros, ses shérifs fourbus, ses putes au grand cœur…

Pourquoi regarder des westerns, alors ? me dira-t-on, avec quelque apparence de bon sens…

Pourquoi ? Si je le savais…


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De sophie75, le 10 octobre 2009 à 19:31

Evidemment Et pour quelques dollars de plus est dans la droite ligne de son aîné Pour une poignée de dollars.

Néanmoins, Sergio Leone creuse plus en profondeur les personnages que dans le film précédent mais prête toujours le flanc à un manichéisme primaire et linéaire. La vengeance entraîne un déferlement de violence tellement excessif qu'il en devient parfois baroque. Cette propension à verser dans le mélodrame, lors des scènes de réminiscence (notamment celle du viol) empèse lourdement ce film pourtant bâti sur un scénario ultra-classique. Ce western retrouve son allant dès que Leone fait du Leone et non pas des essais psychanalytiques à quatre sous.


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De Steve Mcqueen, le 7 avril 2010 à 12:16
Note du film : 5/6

Cette fois Leone signe sous son vrai nom et peut se payer Van Cleef, acteur limité ayant hanté nombre des villes de l'Ouest (Barquero, Le train sifflera 3 fois, OK Corral). Leone tire le meilleur de cet acteur au physique d'aigle dôté d'un nez aquilin : dans la première séquence il stoppe d'autorité un train, pénètre dans un hôtel, glisse l'affiche d'un bandit recherché, se fait tirer dessus… Le bad guy lui tire dessus, Van Cleef assemble tranquillement son arme et l'abat d'une balle dans le front…Tout est dit !

Leone retrouve Volonte, éblouissant dans le western, de El Chuncho à Colorado en passant par le dernier Face face, et ici remarquable en pistolero ravagé par des pulsions destructrices.

Eastwood est plus classique : Van Cleef a une justification morale et Volonte s'accapare l'écran, tandis que lui est un simple pistolero sans scrupules…


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De vincentp, le 10 janvier 2015 à 10:47
Note du film : 5/6


J'apprécie surtout la qualité des prises de vue et de la photographie (gestion de la lumière naturelle, notamment pour les scènes finales, avec un soleil couchant). Mais Et pour quelques dollars de plus dans sa version intégrale est trop long, par moments un peu ennuyeux, et certaines séquences (exemple : celle du pommier) sont moyennement réussies ou peu crédibles.

Le scénario n'est pas le plus intéressant parmi les films de Leone. Excellente utilisation des décors naturels en revanche, bien intégrés dans l'histoire et très bien filmés. Il y a bien chez Leone un "style italien" ou un ton des années soixante, rappelant certains films politiques italiens de l'époque, démystificateurs.


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