Je n'ai jamais compris, sans remettre en cause le talent de Dumbledore, l'intérêt excessif de tout le monde pour la nouvelle trilogie… La première était un coup de génie mené par un illusionniste de génie : SFX bluffants, relecture de l'Odyssée novatrice, acteurs talentueux…

A mon sens là c'est la cata ! Entre un Christensen fade ( le nouveau sex symbol ?… PFFF!), un Mcgregor qui s'est assis sur le côté tranchant de son sabre laser et un Jackson qui vient s'offrir sa villa-avec-vue-sur-la-mer, le résultat ne vaut pas tripette;

A près avoir bidouillé la première trilogie sur son ordi-chéri, Lucas joue sur l'attente et prend le spectateur lambda pour un benêt. Aux States, les fans ont campés devant les cinéma… ARF !

Je n'ai pas aimé cet épisode tout comme les épisodes 2 et 3. Sur le fond, ce que je reproche à cette trilogie, c'est sa temporalité. L'action se déroule sur une vingtaine d'années (contrairement aux épisodes 4,5 et 6 qui se déroulent dans la même unité de temps). Cette différence créée d'emblée un déséquilibre flagrant entre les deux trilogies et une absence d'unité regrettable. Il en ressort l'impression que Georges Lucas n'a pas maîtrisé l'ensemble de son oeuvre. Du reste, il n'a fait qu'improviser et s'adapter car j'ai lu que les épisodes 1,2, 3 sont sortis après les 4, 5, 6 pour des raisons essentiellement techniques. L'objet de la prélogie est alors de montrer le passage d'Anakin du côté obscur de la force ; on joue là sur la psychologie du personnage, ses faiblesses, ses certitudes, ses doutes… ce qui impose une certaine subtilité dans le traitement réservé au personnage afin de montrer à l'écran une lente et inexorable évolution. Au lieu de cela, 3 épisodes font du personnage d'Anakin un personnage très manichéen, presque caricatural (tout ceci à cause du parti pris de Georges Lucas d'étendre la prélogie sur 20 années : cette longue temporalité ramenée à la durée d'un film impose de retenir de ces 20 années, les moments les plus forts et les plus graves, ce qui rompt avec toute idée de subtilité et de psychologie). On afflige alors au spectateurs quelques scènes de colère d'anakin enfant ou adolescent en colère censées révéler son côté obscur, des scènes d'amour avec sa chère et tendre… C'est dommage et bien faible à côté des épisodes cultes 4, 5 et 6.

Star wars est devenu un business, une franchise commerciale, plus qu'une oeuvre cinématographique. George Lucas fait aujourd'hui partie des plus grosses fortunes américaines. C'est dommage car je trouve que Star Wars épisode 5 : L'empire contre-attaque est un divertissement bien fait, original, et distrayant.