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Forum : Blown Away

Sujet : et qu'ça saute !....


De gilou40, le 3 mars 2010 à 23:36
Note du film : 5/6

Même si la circulation de Boston se déchaine sur son goudron fumant, même si les tours immenses illuminent les nuits rarement calmes, il est un fait indéniable : Dans les Pubs, les pintes de bières brunes, servies par des regards tous d'émeraude et d'IRA, nous font souvenir que l'Irlande et ses crucifix n'est pas loin. Qu'elle a été et demeurera ce pays ou les guerres de religion ont fait oublier la religion…

Et il est clair que le but de Stephen Hopkins a été de nous parler encore et toujours de cette terre exsangue de ses fanatiques. De ces hommes prêts à tout et au pire pour une idée de croyance, une illusion de paradis. Ces hommes qui tuaient au nom d' un Dieu qui leurs interdisait. Et pour conquérir une terre qu'ils possédaient déjà… Mais Hopkins nous en parle à pas comptés. Et nous replonge au milieu de cette folie en la transposant d'abord et finement, au cœur d'une Amérique qui ne se sentira pas trop concernée. Les survivants viennent y régler leurs comptes et cela ne regardent qu'eux. Pubs, houblons, fumée, souvenirs partagés d'une guerre ethnique, se glissent adroitement entre deux bombes qui viendront blésser le sol Américain. L'air de rien, mais avant tout.

C'est une histoire de Démineurs. Et il vaut mieux, parce que ramener à "la vie" les guerres d'Irlande avec une histoire de pigeons voyageurs, comme on dit aujourd'hui, ça ne l'aurait pas fait. Et justement, ce film fait boum ! Tommy lee jones revient, après bien des années passées en prison, pour gâcher la vie de Jeff Bridges avec qui il a un oeuf à peler, comme on dit en Belgique, ou la guéguerre entre Flamands et Wallons a quand même été moins sanglante. Mais si moi je plaisante, ces deux là ne plaisantent pas avec la mémoire du passé…

Des effets spéciaux époustouflants, entrecoupés d'un suspens de haute tenue, nous font passer une heure trente cloué sur le fauteuil ! Car si ça pète dans tous les coins, outre le jeu remarquable des deux acteurs principaux, c'est l'histoire du chat et de la souris, version nitroglycérine, qui nous est contée. Vous êtes vous déjà retrouvé, un casque hi-fi sur les oreilles, en vous rendant compte que si vous l'enlevez, la bombe miniature astucieusement posée dedans va vous pulvériser ? Et bien c'est comme ça tout le long du film ! Vraiment, je n'exagère pas . Mais de quel dieu était il donc question, en ces temps de souffre et de haine ?


Alors bien sur, après bien des "boums" et toutes sortes d'onomatopées que peuvent gueuler les bombes quand elles éclatent, tout finira bien. Mais quels "Boums" !! Clay Piney le chef artificier nous raconte :

"-Pour l'explosion finale, unique dans l'histoire du cinéma, j'ai du utiliser autant d'explosifs que dans toute ma carrière ! Il ne fallait en aucuns cas rater cette scène. Aussi, Hopkins a placé pas moins de dix sept caméras autour de l'entrepôt ! 320 bombes de 600 grammes, deux kilomètres de mèches et 2600 litres d'essence ont été nécéssaires à la bonne réalisation de ce morceau d'anthologie, célèbre dans le monde entier !'" Et la magnifique, la sublime musique d'Alan Silvestri accompagnera les larmes qui s'ensuivent…

Un excellent film. A voir sans hésiter. Loin, très, très loin de La demoiselle d'avignon dont je voulais vous parler, mais je ne regrette pas de m'être laisser aller à ces retrouvailles explosives ! Même si, dans un premier temps, elles nous feraient regretter de croire encore. Mais dans un deuxième, la raison, qui manque cruellement aux acteurs de cette tragédie, nous revient…


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