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Forum : L'Arrangement

Sujet : Arrangement


De Gadge, le 16 mars 2003 à 10:01

J'attends impatiemment la sortie de ce petit bijou tardif de Kazan, un film méprisé aux U.S.A. (lire la notule dans le guide de Leonard Maltin) et porté aux nues en France. A la télé, il n'en circule que des copies en pan & scan (pourquoi ?) et à ma connaissance, il n'a jamais été édité en vidéo. Il est grand temps qu'il soit réhabilité. Douglas y est fabuleux, ainsi que Deborah Kerr et Richard Boone dans le rôle du père.


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De Gaulhenrix, le 26 mai 2003 à 01:04

Ce film ne pouvait pas plaire, en effet, puisqu'il remet en question l'idée de réussite – très américaine – fondée sur la fortune, le cynisme et l'hypocrisie au profit d'un retour à l'authenticité. Outre la force du propos, on ne peut qu'admirer une réalisation inventive (utilisation "nouvelle", alors, de l'image "décomposée" sur l'écran). Enfin, sans doute peut-on y voir une volonté chez Kazan de régler ses comptes avec son passé : l'enfance avec ce geste de la mère signifiant le silence ; l'âge adulte avec la soumission au maccarthysme. Il FAUT éditer ce film en DVD !


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De EH, le 27 juillet 2003 à 15:32

J'ai vu le film et lu le livre lorsque j'avais 20 ans, je ne sais plus dans quel ordre. Depuis je cherche à relire le livre ou à revoir le film, pour l'instant en vain. Le livre était aux dernières nouvelles épuisé… Quel dommage ! A quand la version DVD du film ?


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De Robert84, le 4 septembre 2004 à 23:35

Je viens de lire l'Arrangement, trouvé un peu par hasard chez un bouquiniste, et depuis, je cherche à voir le film. Quel écrivain, quel talent. je ne connaissais de Kazan que ses talents de cinéaste, et j'ai été bouleversé par la lecture de ce magnifique livre.


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De Kurosawa, le 21 janvier 2005 à 18:00
Note du film : 5/6

Un grand film… A quand une édition en DVD ? Car je traîne ma vieille VHS qui un jour ou l'autre le sera tellement que je ne pourrai même plus la lire.


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De PM Jarriq, le 21 janvier 2005 à 19:44
Note du film : 6/6

Rien que pour revoir l'expression de Richard Boone quand Kirk Douglas lui dit "J'ai honte d'être ton fils". Grand film (on l'a assez dit ici, mais il est toujours utile de le répéter !) dont l'absence prolongée en DVD, alors que des Kazan bien moindres comme "Le dernier nabab" ou même "Panique dans la rue" qui sort bientôt, sont dispo.

En fait, le plus beau et profond bilan d'existence qu'ait fait Kazan, c'est dans L'arrangement,Kirk Douglas fils d'immigrant honteux, affronte – littéralement – son double, un publicitaire "all american" aux dents longues, qui a renié ses racines. La scène où les deux hommes (en fait, un seul avec deux "looks" diamétralement opposés) se parlent, étendus sur un lit pourrait résumer toute la vie de l'auteur, et même celle de l'interprète, dont le vrai nom est Danielovitch. Bizarre que Kazan ait toujours regretté de n'avoir pas eu Brando pour ce rôle, alors que Douglas en est l'incarnation rêvée.


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De P.M.Jarriq, le 23 décembre 2006 à 15:01
Note du film : 6/6

Association d'idées, sûrement. Pour revenir à Brando et L'arrangement, je trouve que son côté "marginal", rebelle, qu'il n'a jamais gommé même à un âge avancé, ne correspond pas à la première partie du film (que je te recommande chaudement de voir, par ailleurs !), alors que Douglas justement, a toujours tout fait pour effacer ses origines. Le choix de son pseudonyme déjà : Kirk Douglas ! Peut-on en effet imaginer plus WASP ? Et pourtant, il suffit de lire ses intéressantes mémoires (The ragman's son) pour voir que Issur Danielovitch n'est pas loin. Et, comme je l'ai dit, c'est tout le sujet de L'arrangement. Enfin, une des facettes du film.


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De paul mtl, le 23 décembre 2006 à 17:30

Bizarre que Kazan ait toujours regretté de n'avoir pas eu Brando pour ce rôle, alors que Douglas en est l'incarnation rêvée.

Bizarre n'est pas le terme qui me vient mais assez comprehensible. Je ne pense pas avoir vu le film dont tu parles mais je connais le jeu et la carriere de Kirk Douglas qui est né à N-Y, USA. Il est un peu trop l'image du WASP qui réussit. Son look de blanc l'integre mieux dans cette societé US que le look legerement bazané d'un Marlon Brando avec une origne indigene par sa mère (indien d'Amerique). Ensuite Brando a un jeu potentiellement plus ambivalent, interessant et riche qu'un Kirk plus carré et simple.

C'est une drôle de coincidence ce Brando dont tu me parles. J'y pensais justement a propos de la carriere d'Eli Wallach.


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De jipi, le 18 septembre 2008 à 16:36
Note du film : 5/6

La réussite entretient parfois un curieux paradoxe, un manque, une liberté passée restaurée par des flashbacks courts et puissants.

Les choix conditionnés par l'air du temps s'avèrent matériellement payants mais génère un mal de vivre menant vers la consultation fréquente d'une caverne interne secrète sur le fil du rasoir entre ce que l'on est, ce que l'on fut et ce que l'on aurait aimé être le tout soudainement, en vrac, sans respect chronologique.

Evangélos dépressif suite à l'accumulation de déceptions engendrées par un choix plus alimentaire que naturel tutoie la folie entre rêves et réalités dans un luxe sans âme.

Ce luxe rassurant s'avère insupportable et ennuyeux. La scène d'ouverture montrant un couple mécanisé dans ses procédures quotidiennes est déprimante presque drôle.

« L'arrangement » alterne quelques longueurs que des retours en arrière courts et vifs arrivent à colmater. Elia Kazan n'a pas fait simple en donnant le jour à cette œuvre curieuse nécessitant avant de l'ingurgiter une bonne nuit de sommeil.

Faire les bonnes connections en pleine possession de ses moyens en jaugeant bien l'utile et l'agréable afin de ne pas en payer le prix fort plus tard est sans nul un des accès de ce film très spécial, long et laborieux ou le visage creusé et blanchi d'Evangélos montre à quel point le parcours d'origine choisi n'engrange qu'un mal de vivre tenace que quelques moments d'irréalités presque hystériques parviennent à dissiper.


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De verdun, le 8 juin 2011 à 22:06

L'arrangement m'a bouleversé lorsque je l'ai découvert en vhs il y a une dizaine d'années.

Il y a quelques mois, j'ai acheté le dvd et je ne suis pas allé jusqu'à la fin de ce film..

Comment est-ce possible ? Certains contributeurs ont-ils une expérience similaire pour ce film ou d'autres ?


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De vincentp, le 8 juin 2011 à 23:02
Note du film : 5/6

Oui, il m'est arrivé de revoir un même film à quelques jours d'intervalle, et de l'apprécier de façon fort différente. La surprise du premier coup peut générer de l'émotion, absente lors du second essai.

Mais il peut arriver aussi d'apprécier un même film aussi bien à plusieurs reprises, que sur différents supports (dvd, séance de cinéma), et à des intervalles de temps éloignés. On se dit que l'on est alors en phase avec le cinéaste, dont le style et les idées correspondent à ses propres goûts. Par exemple Southern comfort, Aventures en Birmanie, L'appât,…, en ce qui me concerne.

Le cinéma de Kazan, qui vous a mis à mal visiblement, nécessite quant à lui d'être dans de bonnes dispositions d'esprit pour le regarder car il aborde souvent des relations conflictuelles (parents/enfants, riches/pauvres…) qui peuvent susciter une réaction d'adhésion ou de rejet chez le spectateur (selon son humeur).


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