Il n'est pas rare, pour ne pas dire rarissime, que Bourvil dans ses films, pousse la chansonnette. Et reconnaissons qu'il en a chanté de bien belles…Et l'affiche très colorée de ce Pas si bête ! nous annonce que l'on va y entendre les fameux "crayons". Le résumé du film aussi, d'ailleurs. Je cite :Une comédie qui nous permet d'entendre un Bourvil interpréter son plus grand succès, "les crayons" !
Seulement voilà : Au domino des gougnafiers, René Château a tiré le double-six ! Car il n'y a pas plus de "crayons" dans ce film là que d'humanité chez mon banquier ! Bourvil chante, certes ! Mais pas les crayons !
Nous connaissions déjà les copies dégueulasses, ( ce n'est pas le cas ici ) L'armoire volante ou encore Un revenant pour ne citer qu'elles, les manques de chapitrage et les compte la d'ssus et bois de l'eau pour les bonus. Voici que nous arrivent les affiches mensongères et les résumés tronqués ! Et je trouve quand même fort de café qu'un éditeur ne prenne même pas la peine de s'adonner à certaines vérifications de base avant de lancer son produit sur le marché ! Je n'ai pas acheté ce DVD pour entendre "les crayons", loin s'en faut, mais quand même ! Pourquoi ne pas annoncer la présence de George Clooney tant qu'il y est ! Ce Château là tombe en ruines…
En ce qui concerne le film par lui-même, André Berthomieu, habitué des bluettes, nous en offre une légère et fort sympathique. Avec donc un Bourvil première époque, à savoir celle de l'éternel paysan normand et benêt à souhait, qui monte à la ville avec le bon sens qui caractérise les gens de la terre. Une Normandie que l'on devine très verdoyante avec ses maisons typiques et ses grandes bolées de cidre. Pas si bête ou comment les magouilles aristocratiques sont déjouées par un cul-terreux chantant ! (Mais pas "les crayons" !) Et c'est à peu près la même distribution que l'on retrouvera deux ans plus tard dans Blanc comme neige. Film ou Bourvil interprète son fameux "C'est l'piston !", mais, étrangement, ce n'est pas annoncé nulle part sur le DVD….Allez comprendre ! Donc, Duvaleix, Yvette Andreyor en fin de carrière car issue du muet, et Yves Deniau encore très svelte entourent Bourvil. Mona Goya qui a tâté de tous les genres de cinéma, Mona Goya de la bande à Guitry, ne dédaigne pas être de la fête.
Ce Pas si bête !, ma foi, porte bien son nom. Léger, champêtre dans une grande première partie du film. Un bon moment pour les fans de Bourvil. A condition de se souvenir que plus tard, bien plus tard, il y aura Le cercle rouge, Les grandes gueules ou encore La traversée de Paris. A condition de se souvenir qu'il n'a pas fait que ÇA……
Et "les crayons", me direz vous ? Après recherche, vous les entendrez dans La ferme du pendu de Jean Dréville….
au royaume des mécontents de René Château il convient d'ajouter Gilou40 c'est une nouvelle révolution qui se prépare !
Dans la série des Léon Ménard, il faudrait que tu voies Le cœur sur la main. Il reprend le principe de Pas si bête, mais dans l'univers des bals musette et des cabarets. Je l'ai trouvé plus abouti.
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