J'ai souvent du mal à justifier mes gros goûts pour des mangas tels que GTO, plaisir coupable ou non, j'adore toutes les productions qui touchent à l'adolescence, des plus libidineuses et raccoleuses (American Pie) aux plus subtiles et tragiques (Paranoïd Park).

L'avantage de Skins est qu'elle balance entre ces deux catégories avec une agilité experte de même que l'action se déroule en Europe, plus précisément à Bristol en Angleterre, cet univers n'étant pas sans nous rappeler celui du Cardiff de Human Traffic.

Chaque épisode se focalise sur un personnage et chaque personnage représente un malaise propre à l'adolescence : Anorexie, Complexe d'inférorité, Homosexualité, Religion, Drogue… Tout y passe sans sombrer dans les clichés moralistes et bien évidemment, l'amour, la famille et l'amitié sont au coeur de tous les problèmes.

Les acteurs sont incroyablement doués, nous pouvons y reconnaître Dev Patel, le premier rôle de Slumdog Millionaire, mais je ne serai pas étonné d'apercevoir tous les autres dans de futures productions britanniques, notamment la charmante April Pearson, la touchante Hannah Murray et la mystérieuse Kaya Scodelario car mise à part leur beauté qui ne gâte rien, leur jeu est dèjà mature, intense et crédible pour leur jeune âge.

Techniquement irréprochable, au niveau de la musique comme de l'image, colorée, rythmée, tour à tour émouvante, drôle, légère, tragique, Skins est plus qu'une réussite dans son genre, c'est pobablement la meilleure teen-séries jamais créée.