…à quel point Astérix et Cléopâtre et Les Douze travaux d'Astérix et même Astérix chez les Bretons sont de bons films en comparaison. Tout ne sonne pas faux : par exemple, le personnage de Prolix le Devin y est bien croqué : bonne tronche de faux jeton professionnel et bonne voix pour aller avec. Les dialogues sont surtout bons quand ils suivent (pas à la lettre, évidemment) ceux conçus par Goscinny. Côté personnages – ce qui est très important dans un Astérix – ça va à peu près. Assez bonne querelle de poisson, aussi. La bagarre finale contre les Romains est acceptable. Mais c'est le traitement qui est vraiment, vraiment moche. Tous ces fonds uniformément mauvâtres et brunâtres… ! Qu'est-ce que c'est que ce travail ? Paresse ou manque de budget ? Le sens du détail des dessins d'Uderzo passe largement à la trappe. L'imaginaire graphique se réveille un peu durant les scènes d'expérimentations de diverses potions magiques sur un malheureux légionnaire. Malheureusement, c'est très "lourd" comme imaginaire. Un côté boursouflé, pesant, qui lasse plutôt qu'il ne fait rire. Enfin, c'est comme ça que je le sens. Mais quand même, je me demande si les enfant ont vraiment aimé celui-ci… ?

Un numéro musical particulièrement indigent fait vivement regretter le swing à l'emporte-pièce du Pudding à l'arsenic…