Forum - Mensonges d'état - Beau travail
Accueil
Forum : Mensonges d'état

Sujet : Beau travail


De PM Jarriq, le 17 février 2009 à 09:19
Note du film : 4/6

Très réminiscent du film de son frère, Spy game, Body of lies est un beau travail de la part de Ridley Scott, tendu, documenté, crédible, sans baisse de régime, ce qui est rare sur deux heures. On pourra tiquer devant la séquence de torture, où DiCaprio – qui a toujours l'air d'avoir 16 ans, quoiqu'il fasse – se croit obligé de jouer les héros "All-American", en balançant des vérités premières un brin primaires, aux vilains terroristes, mais dans l'ensemble, le film ne laisse pas une seconde de répit, et remplit son contrat.

Crowe obèse et grisonnant, est étonnant en maître-espion de la CIA, cynique et odieux, mais c'est Mark Strong qui ressort le plus du casting, dans le rôle du chef des services secrets jordaniens, glacé, élégant, dangereux. Un beau personnage.

Tout comme Black Hawk down, on dirait plus un Tony Scott qu'un Ridley Scott, mais Body of lies demeure un bel accomplissement, qui parvient à capturer cette ambiance délétère, imprécise, des guerres modernes. A voir en complément de Syriana ou Lord of war.

PS : Apparemment, le rôle de Carice van Houten a complètement disparu du montage final. A moins qu'il n'ait pas été tourné du tout ?


Répondre

De vincentp, le 7 août 2009 à 07:38
Note du film : 4/6

Ce récit a un parfum de déjà-vu (exemple Syriana, ou la série Jason Bourne) et accumule quelques clichés ou invraisemblances (l'histoire d'amour avec la médecin palestinienne, le faux complot). De belles images, mais l'ennui pointe au bout de trente minutes. Déception pour ma part. Mais l'interprétation de Leonardo di Caprio, de belles images, le savoir-faire de Ridley Scott font que l'on va jusqu'au bout.


Répondre

De droudrou, le 7 février 2010 à 19:39
Note du film : 4/6

Plus j'avance dans le temps moins je peux piffrer Ridley Scott surtout dès l'instant où il paraît dans le making of et se dit spécialiste du monde arabe ou quelque chose comme çà pour avoir déjà tourné au Maroc ! Le making of fait partie une fois de plus de ces horreurs supposées nous apporter quelque chose à propos du film et ne rien apporter du tout par rapport aux attentes que nous pouvons exprimer ! En ayant déjà vu quelques images je crains tout du Robin des Bois façon Ridley Scott avec un Russel Crowe qui, à mon sens, va devoir envisager changer de registre ! Pour l'un et l'autre Gladiator fait partie du passé !


Répondre

De Impétueux, le 16 avril 2023 à 19:46
Note du film : 4/6

Toujours se méfier de la traduction des titres originaux : Body of lies signifie littéralement Corps de mensonges, si j'en crois le traducteur de Google. En France, cela a donné Mensonges d'État, ce qui semble jeter un regard sourcilleux, vertueux, critique, sur les pratiques des Pouvoirs publics. Mais si on cherche un peu davantage, on s'aperçoit qu'au Québec, le titre primitif est traduit en Une vie de mensonges. Et ce titre-là me semble, à cent-mille égards, le meilleur. Et de loin. Parce qu'il décrit parfaitement bien la réalité de la vie des agents secrets que les États utilisent pour lutter contre leurs ennemis. Hautes ou basses œuvres, là n'est pas la question ! On peut poser un regard vertueux (la Vertu, monstruosité obsédante du monde moderne) sur les agissements des espions de la CIA, de la DGSE, du MI5, de je ne sais pas trop quoi, chez les Russes ou chez les Chinois, mais on ne peut pas nier que les Puissances ont besoin de mecs qui travaillent derrière l'écran des apparences.

À ce point de vue là, Mensonges d'État me semble plutôt bienvenu, malgré sa longueur et la complexité de son intrigue ; mais il est vraisemblable que les coups tordus des espions et contre-espions exigent à la fois de la durée et des réflexions puissantes au niveau du billard à douze bandes. Qui est l'ami ? Qui est l'ennemi ? Quel compagnon va vous infliger, sans qu'on en soit prévenu, une saloperie, quel ennemi va négocier avec vous et devenir un allié ? Dans ce monde, il n'y a pas d'amis, il n'y a que des intérêts fluctuants et provisoires. On n'est pas entre copains, on est au milieu d'un monde anxieux, dangereux, instable.

C'est ainsi que les hommes vivent ; en tout cas, c'est ainsi que les États surnagent, au milieu de nos indifférences et afin de nous assurer une élémentaire tranquillité. Une tranquillité qui fait mine de ne pas se douter que, derrière le rideau, il y a des assassinats, des explosions, des règlements de compte, des manipulations, des tortures, des enlèvements, des rançons, des pressions, des chantages, du cynisme… en bref un paquet de saletés dont nous ne nous préoccupons pas, fermant les yeux, puisque certains s'en occupent pour nous.

Ceux-là ne sont pas d'ailleurs à plaindre : vie troublante, exaltante, défoncée, adrénaline au maximum, sensation d'être les chevaliers blancs du monde et volupté de, n'étant connu de personne, avoir, à ses yeux, un rôle fascinant. Il se trouve que, professionnellement, j'ai approché (à peine) quelques uns de ces longs squales mutiques ; des gens dont vous savez bien qu'ils ne vous raconteront pas, jamais, le quart du tiers du dixième de ce qu'ils ont accompli ; et c'est très bien ainsi.

Donc un agent remarquable de la CIA, Roger Ferris (Leonardo DiCaprio), piloté par son référent, Ed Hoffman (Russell Crowe) traquent, au sein de l'Orient bourbeux et compliqué, la racaille islamiste et ses tueurs fanatiques. On sait bien que c'est compliqué, angoissant, dangereux, qu'il y a plein de coups à prendre et peu de notoriété à espérer. Mais ceci fait partie du boulot et chacun a saisi que l'ennemi ne fera pas de quartier.

L'intrigue est tordue et savante. Mais comme Ridley Scott connaît son affaire elle n'est pas illisible ; en tout cas, même si on a perdu le fil un instant, on parvient à le récupérer convenablement à la séquence suivante et on parvient même à s'intéresser aux péripéties compliquées qui surviennent. Jusqu'à ce que, bien sûr, les méchants soient éliminés et que les bons triomphent : voilà exactement la morale que les États-Unis d'Amérique nous proposent depuis un siècle. Et n'observent naturellement en rien, pas davantage, d'ailleurs, que tout le monde.

On ne s'est pas ennuyé, on a même, quelquefois, un peu tremblé pour les héros. Que demander de plus à un film de Ridley Scott ?


Répondre

De droudrou, le 20 avril 2023 à 05:54
Note du film : 4/6

revu après avoir relu l'intervention de notre ami Impétueux j'ai relevé ma note de 3 à 4 mais n'en ferai pas pour autant mon film de prédilection !au générique Mark Strong un acteur que j'aime beaucoup et que l'on retrouvera chez Ridley Scott tout comme Di Caprio (je dis une connerie – disons Scorsese ! ne pas confondre) et Russell Crowe


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0026 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter