Étrange univers que celui de Jerry Lewis, acteur-réalisateur de ce "zinzin d'Hollywood" : à des pitreries à deux balles d'enfant de quatre ans fait suite une réflexion très mature sur le monde du cinéma, ou les fondements intellectuels et sociaux de la comédie. Toute sorte de comique se succède au portillon, plus ou moins heureusement. Le ton est loufoque, souvent non-sensique, avec des instants de poésie pure. Parfois Jacques Tati, parfois un proto-Michel Leeb. Quelques séquences sont marquantes et hilarantes comme celle ou Jerry Lewis, sur un air de jazz, singe les comportements des boss du studio. Et miracle, cet assemblage hétéroclite d'éléments disparates produit une œuvre intéressante, amusante, cohérente, et qui fait date dans l'histoire du cinéma.
A noter que le magazine "Positif" de juillet-aout 2009 (feuilleté dans une maison de la presse) propose un dossier intéressant sur "la folie" sévère ou douce, et en particulier quelques pages intéressantes sur les mécanismes du comique des films de Jerry Lewis.
il y a deux carrières chez Jerry Lewis celle où il est partenaire de Dean Martin (et réciproquement) dirigé avec plus ou moins de bonheur par des réalisateurs au talents variables… et celle où il se retrouve seul à la barre et jette un regard sur le monde où derrière son comique il n'est pas toujours rose sinon même très grinçant parfois… Droudrou
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