Un quotidien suédois, il y a quelques années, avait lancé un concours auprès de ses lecteurs pour élire le meilleur film suédois de tous les temps. Le Quartier du corbeau,
un des premiers films de Bo Widerberg
(Elvira Madigan,
Adalen '31) avait coiffé au poteau tous les Bergman.
Voilà qui en dit long. Et on ne le trouverait pas sur DVD ? Alors qu'il est sorti en France en 1963, d'où son titre français ? Allons donc ! En tout cas, voilà un film proprement Introuvable. (Je ne dis pas ça pour que quelque éditeur se sente visé, ni rien, faut pas croire…)
Cela fait plaisir , vraiment , de découvrir tant d'enthousiasme dans les messages concernant ce grand du cinéma scandinave. Cela me fait chaud au cœur, il le mérite et c'est immédiatement un autre ton que les sempiternels râles d'insatisfactions très petits que l'on trouve sur d'autres pages.
A ce propos , je remarque que le réalisateur norvégien Arne Skouen n'a pas de page sur ce site, son chef d'oeuvre "Neuf Vies" serait-il méconnu en France suite aux aléas parfois ésotériques de la distribution.
n'atteint pas ses objectifs. Le quartier censé être prolétaire affiche un confort de petite bourgeoisie, et d'ailleurs le mode de vie de la communauté semble plutôt confortable. On se pose beaucoup de questions sur le sens du film. Que le personnage principal prenne une valise en direction de la capitale (Stockholm) est assez logique et n'est pas le simple fait des suédois. La réussite sociale passe nécessairement par une activité professionnelle dans de grandes cités. Rester dans son patelin de naissance, c'est sympa mais cela ne mène à rien. La démonstration de Widerberg n'est pas très convaincante, sur ce sujet mais aussi à peu près tous les sujets abordés. Ce n'est pas un de ses grands films, comme on peut le lire ci et là. Plutôt une démonstration un peu pesante, sentencieuse, à base d'arguments limités et aussi datée.
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