Bien sûr, Alien 3, Beowulf et Le 13ème guerrier ont déjà sérieusement balisé le terrain, et cet Outlander n'apporte rien de nouveau au genre. Mais il est difficile de ne pas aimer un film où un extra-terrestre est nommé roi des Vikings, en combattant une sorte de Godzilla fluo, ramené de l'espace.

Le film se suit comme une BD pour ado, le scénario est simple et linéaire, les personnages tout d'un bloc, et la seule idée originale vient du récit que fait Kainan de l'extermination des Morween, qui ramène curieusement à la conquête de l'Amérique, et au massacre des Indiens. Soudain, le message devient un tout petit peu plus ambigu. mais pas pour longtemps ! Outlander n'est qu'une succession de combats rageurs, au milieu des flammes, d'affrontements sanguinolents, de mutilations barbares. Le fait que ce soit l'ex-Christ Caviezel qui incarne Kainan, donne inévitablement un aspect messianique au personnage, et une double lecture à certaines séquences. Parmi les seconds rôles, les vétérans John Hurt et Ron Perlman (encore plus effrayant qu'en Hellboy !), assurent avec leurs rides, leurs peaux de bêtes, et leur métier.

Outlander ne risque pas de devenir un classique, mais le temps qu'il dure, se révèle assez attachant. Quant à la fin, le fait qu'on ne voie pas réellement mourir le Morween, promet quelques sequels "direct to video", certainement gratinées.

Note : 3,6

Tout s'explique : les fameux dragons des légendes étaient en fait des extra-terrestres. Voilà enfin élucidé un mystère sur lequel on a dit beaucoup de bêtises.

Cette idée d'un type d'une autre galaxie débarquant au pays des Vikings pour chasser l'horrible bête a un côté baroque qui ne me déplaît pas. John Hurt est splendide en roi nordique. C'est très bien fait dans son genre, le contexte viking a été soigné aux petits oignons et les trucages du dragon aussi. Les événements s'enchaînent à un rythme entraînant et les comédiens, James Caviezel en tête, donnent beaucoup de présence à leurs personnages monolithiques. Certaines scènes dénotent l'ambition de donner à ce divertissement une portée plus grande, comme les adieux sous l'eau à l'ex-épouse dans son cercueil transparent.

Il y a même une scène qu'on pourrait qualifier de "mange-curé" car nous sommes en 700 quelque après le Christ et se trouve parmi les Vikings un moine courageux qui s'est mis en tête d'exorciser la Bête. Sauf que ses prières passent sur l'alien comme de l'eau sur le dos d'un canard, et il se fait bouffer séance tenante !

Enfin bref, quand on traverse comme moi une énorme grippe, c'est le genre de machin pas trop prise de tête qui aide à passer le temps. Pas comme Agathe Cléry, comédie musicale française (sic !) qui débutait de façon prometteuse avant de s'effoirer en route.