Forum - Coffy, la panthère noire de Harlem - Pam Grier étant plus sexy que Charles Bronson...
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Forum : Coffy, la panthère noire de Harlem

Sujet : Pam Grier étant plus sexy que Charles Bronson...


De Arca1943, le 11 avril 2009 à 01:26
Note du film : 4/6

…j'endure beaucoup mieux ce film qu'un Death Wish (qui l'a d'ailleurs suivi et non précédé), mais c'est un peu la même histoire – en plus sympa (mais pas moins sanglant). Des traficants de drogue ayant fait de sa soeur une épave humaine, Coffy élimine la racaille au shotgun. Elle garde cependant l'excuse d'être une toute nouvelle héroïne du grand écran, en compétition avec les Cleopatra Jones. Alors au lieu d'être un gros mec blanc qui élimine les méchants, c'est une grande fille noire. Voilà qui change tout de même le mal de place, avouons-le, surtout en 1973. C'est toute une plongée, ce film, dans un type d'entertainment aujourd'hui disparu. L'étiquette péjorative de blaxploitation est parfois collée injustement sur certains films, mais celui-ci la mérite ! Un plan nichon par ci, un plan nichon par là… Des raccourcis simplistes, un côté racoleur indéniable. Ça m'a fait penser à certaines productions Roger Corman. Mais il y a aussi de bonnes idées. Ainsi Priscilla, un personnage ambigu de droguée/prostituée (blanche celle-là) qui réussit à être émouvante. Le flic Carter. amoureux transi de l'héroïne, est aussi un bon personnage. Coffy mène une double vie, elle est infirmière dans le civil, ce qui est aussi un prétexte acceptable pour s'intéresser aux drogues sans éveiller la méfiance. Cet arrière-plan lui donne aussi une allure plus réaliste que la jamesbondesque Cleopatra. Trop peu souvent à mon goût, on capte la rue de 1973 au détour d'une scène ou d'un décor. Un bon rythme funky aux percussions. Au total, c'est un film moyen-bon, ce qui ne l'empêche pas d'être passé à l'histoire à sa manière. Mais comment oublier cette héroïne noire de 1973 qui a l'excellente idée de piéger son afro, c'est-à-dire qu'à la paire de barrettes standard, l'ingénieuse Coffy a substitué deux trucs affilés comme des lames de rasoir, dissimulés dans sa chevelure ?! Et quand, dans la mêlée d'une furieuse bataille de filles, son adversaire (blonde aux yeux bleus) a le malheur de l'agripper par les cheveux… Aïe ! Elle se taillade les mains grave ! Ne serait-ce que pour le coup de l'afro piégé, je vais me rappeler de ce film…

À défaut d'être une très grande actrice Pam Grier est bien sympathique, pour une vigilante, et elle y met tout son coeur. Certes, elle n'a pas le profil « arts martiaux » de sa longiligne concurrente Tamara Dobson. Peu importe, tous ces mecs de 1973, ça les surprend drôlement de se faire défuntiser par une nana !


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De vincentp, le 15 janvier 2022 à 23:29
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Le style Tarantino que l'on connait : un moment présent étendu sur la durée, succession d'anecdotes bâtissant un univers décalé, violence incongrue qui surgit là ou on ne s'y attend pas (la scène dans la piscine fait penser à celle de Once Upon a Time in… Hollywood). Mais contrairement à Tarantino, Jack Hill ne se perd pas en route, le récit ne comporte pas de temps mort, et cela change beaucoup de choses. Outre le style brillant de La panthère noire de Harlem, il y a cette évocation désabusée des relations raciales entre blancs et noirs, la domination étant ici le fait les noirs. Le blu-ray met en valeur ce chef d'œuvre de film de genre "Blacksploitation", daté de 1973, qui évoque une époque révolue tout en restant moderne par son style. Un très beau classique, inloupable !


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