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Forum : La Journée de la jupe

Sujet : Grosse déception


De le chéri de ces dames, le 22 mars 2009 à 19:57

La journée de la jupe est un peu une énigme dans le cinéma français .En effet, ce film a été diffusé vendredi soir sur Arte, devançant par la même occasion sa sortie au cinéma prévue pour mercredi .

Que dire de ce film si ce n'est qu'il n'en a déjà pas la carrure, juste celle d'un téléfilm (encore bien plat). On retrouve une Isabelle Adjani vieillie qui comme une Catherine Deneuve essaye de faire oublier le poids des ans .Un film qui peut en effet choquer de par son vocabulaire assez crû .On retrouve bien l'ambiance des cités. Notre actrice joue le rôle d'une institutrice qui devient folle suite à la découverte d'un pistolet dans le sac d'un élève .

On se demande un peu pourquoi ce film a été diffusé avant sa sortie. A mon avis, peu de spectateurs iront le voir. Quoiqu'il en soit cette journée de la jupe ne m'est pas restée mémorable .


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De kfigaro, le 23 mars 2009 à 09:43
Note du film : 4/6

Arte étant le co-producteur, ils ont choisi de le diffuser avant sa sortie en salles, ce que la chaîne avait déjà fait avec le très beau "Les amants réguliers" de Garrel.

Ce film est effectivement inégal, Adjani le porte à bout de bras avec un talent impressionnant (même si effectivement elle a pris un coup de vieux, ce qui n'enlève d'ailleurs rien à son charme, une jolie fille reste une jolie fille malgré les agressions et les morsures du temps) mais la mise en scène n'est pas toujours à la hauteur et le jeu de ses partenaires adultes décevants (Jacky Berroyer et Podalydès sont assez plats là dedans).

En fait, la fin (très réussie) essaye justement d'échapper à cet aspect téléfilm qui est frappant au début et dans toutes les scènes avec le RAID (donc en dehors de la salle de classe), et puis rien à dire non plus sur le jeu des lycéens, on s'y croirait et ils sont très bien dirigés, c'est vraiment la mise en scène qui déçoit…


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De tazyzas, le 23 mars 2009 à 11:15

Chacun son avis, et c'est normal que tout le monde n'aime pas forcément un FILM (de cinéma ou de télé) mais les arguments ("téléfilm", "poids des ans"…) me semblent bien peu justifiés! En effet, précisément, dans ce rôle (et c'est son grand mérite, pour une fois!), Adjani ne cache absolument rien! Elle se fait traiter de tous les noms, apparaît enlaidie à l'écran (regardez là dans ses interviews récentes et vous verrez qu'elle est toujours aussi belle, même vieillie!), mal coiffée, mal fagotée… Et pour l'aspect téléfilm (et la démarche d'Arte), rappelons tout de même que ce film est loin d'être le premier à suivre ce parcours original! "Le Péril jeune", "Lady Chatterley", "Les roseaux sauvages" ou le dernier film d'Honoré (il y a un an tout juste), ont dans un premier temps été diffusé sur Arte, avant de connaître un succès considérable, en salle ou dans les festivals! On peut émettre une critique, encore faut-il l'étayer avec de véritables arguments… Rappelons également que "La journée de la jupe" a été sélectionné dans deux sections du récent Festival de Berlin (qui ne sélectionne pas les téléfilms!), et cela suffira à démontrer l'inanité de la critique qui précède la mienne!


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De Crego, le 23 mars 2009 à 12:34
Note du film : 2/6

Le sujet est valable, mais c'et réalisé comme une captation de pièce théâtrale. C'est déjà limite comme téléfilm, à se demander comment ça passe sur grand écran.


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De le chéri de ces dames, le 23 mars 2009 à 12:54

Là, je rejoins plutôt l'avis de Crego .Une sorte de téléfilm mal réalisé et pleine de clichés.


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De PM Jarriq, le 23 mars 2009 à 14:10

Jetez donc un coup d'oeil au palmarès du réalisateur…


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De kfigaro, le 23 mars 2009 à 14:30
Note du film : 4/6

ça reste de tout façon un film largement supérieur à de nombreux films français récents (en dehors de l'excellent "Lady Chatterley" également passé sur Arte en version longue), j'ai quand même un autre bémol par rapport à la musique : une chanson rock peu inspirée et assez fade en guise de générique de fin, le sujet aurait mérité mieux là encore.


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De le chéri de ces dames, le 23 mars 2009 à 16:30

Ce Lady Chatterley est-il la version cinématographique de 2006 ?Vous m'avez mis l'eau à la bouche et j'aimerais assez connaître ce film .Arte, en effet, est passée maîtresse dans l'art de diffuser des films avant leur sortie en salles.


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De kfigaro, le 23 mars 2009 à 18:05
Note du film : 4/6

Tout à fait ! ;) l'esprit du roman est respecté et en plus l'actrice est adorable…


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De david-paul, le 24 mars 2009 à 20:55
Note du film : 4/6

Ce n'est pas une institutrice mais une prof de français… Ce film a été déjà été regardé par plus de deux millions de français lors de sa diffusion sur Arte ! Ca me semble quand même un bon succès pour ce type de chaîne. Moi je suis étonné qu'un film si politiquement incorrect puisse sortir en France sans aucune action des lobbys habituels et associations bien pensantes… Le fond est quand même inquiétant et quelquefois, on arrive à se demander si c'est un documentaire ou un film.


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De kfigaro, le 25 mars 2009 à 09:30
Note du film : 4/6

Oh quand même, on la reconnaît dès les premières images ! ;) ses yeux, ses joues, c'est immédiat…

sinon oui, le film est politiquement incorrect, dérangeant et cru, presque une sorte de chaînon manquant entre le cinéma d'un Mocky et celui d'Haneke (très "sociologique" et tout aussi dérangeant).


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De kfigaro, le 25 mars 2009 à 14:17
Note du film : 4/6

C'est tout de même supérieur à un téléfilm, comme je l'ai dit au début : seul le début et les passages avec le RAID font un peu téléfilm.


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De david-paul, le 25 mars 2009 à 14:36
Note du film : 4/6

moi je l'associerai à Class 84 par exemple (pas pour la forme mais pour le fond. Docu fiction pas pour moi… mais peut-être faut-il avoir été enseignant pour comprendre la dure réalité des collèges et lycées…


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De PM Jarriq, le 25 mars 2009 à 14:52

Mais oui ! Je me disais bien que ce sujet m'évoquait quelque chose ! Class 1984… Il y a une séquence dans ce film, où le prof Roddy McDowall craque, et donne un cours sous la menace d'un revolver.


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De Arca1943, le 25 mars 2009 à 14:55

Mais oui ! Par Mark L. Lester, l'auteur immortel de Roller Boogie et Pterodactyl !


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De PM Jarriq, le 25 mars 2009 à 15:19

Sans oublier l'imputrescible Commando.


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De kfigaro, le 25 mars 2009 à 15:19
Note du film : 4/6

Bien vu, j'ai aussi pensé à "Class 84" mais la façon dont c'est traité s'éloigne totalement de l'aspect racoleur et malsain d'un film comme "Class 84".

Il n'y a rien de racoleur sur le plan visuel dans "La journée de la jupe", seuls les mots employés sont crus, voire obscènes mais dans tous les cas totalement réalistes et proches de la réalité vécue sur le terrain : influence des films pornos ("gonzo"), racisme, misogynie, posture du "caïd" ou du chef de gang (quand le grand black affirme prendre la prof sous sa "protection"), etc…


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De Cinémaniak, le 26 mars 2009 à 16:34

En fait, La journée de la jupe a été diffusé en salles pour la seule raison qu'il a eu du succès à la télé .


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De Pianiste, le 26 octobre 2014 à 18:05

Je me souviens de La journée de la jupe comme d'un film diffusé sur Arte avant de l'être au cinéma. On avait une étrange impression, celle de regarder un téléfilm et Isabelle Adjani était assez dépassée par ce rôle de cette institutrice trouvant un pistolet dans le sac de son élève. Je me suis toujours demandé pourquoi Arte avait agi ainsi. Il est vrai que le scénario était assez bancal, hormis cette ambiance de cité, très bien rendue.

Aussi vite oublié que regardé….


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De Impétueux, le 22 avril 2018 à 22:51
Note du film : 1/6

Il y a tout de même une sorte d'énigme Isabelle Adjani. On peut se souvenir qu'elle fut jadis une actrice de qualité, qui a presque complétement disparu de notre imaginaire et qui désormais, je suppose, doit se contenter des pages people des journaux pour se survivre. On ne peut pourtant pas dire qu'elle ait été boudée par les producteurs ou seulement confinée dans le rôle de belle fille au corps parfait qu"elle exhibait dans L'été meurtrier de Jean Becker qui lui assurera encore pour longtemps de la notoriété. Elle a été davantage et j'ai comme tout le monde apprécié son jeu aussi bien dans La gifle de Claude Pinoteau où elle était la copie en un peu plus âgé de la Sophie Marceau de La boum. Mais elle était aussi inquiétante et chlorotique dans le Nosferatu de Werner Herzog, crispante et exaltée dans Tout feu tout flamme et surtout absolument vide et tueuse dans Mortelle randonnée.

Ça s'est tout de même gâté assez vite : icône du politiquement correct féministe dans Camille Claudel, parfaitement insignifiante dans une des plus grandes nullités du cinéma de tous les temps dans Toxic affair de Philomène Esposito, bibelot décoratif du précieux metteur en scène de théâtre Patrice Chéreau dans La reine Margot, elle a disparu durant plusieurs années des écrans. Et puis, en 2009, petit soubresaut résurgent, La journée de la jupe qui fut présenté comme une courageuse barrière dressée devant l'invasion des barbaries qui n'ont pas cessé, depuis lors, d'envahir notre territoire et de faire du plus beau pays du monde, le nôtre, un patchwork de principautés chaque jour de plus en plus séparées.

Un professeur de lettres, Sonia Bergerac (Adjani, donc) enseigne dans un lycée de banlieue. Enseigne est un terme à la fois trop fort et très impropre : disons que Sonia est employée – c'est-à-dire justifie son traitement – dans un établissement de banlieue où s'entassent des débiles profonds, des chiffes molles et des caïds déjà bien formés à de plus fructueux trafics, des élèves à qui la France, bonne fille et dindon de la farce, prétend inculquer en vain une sorte de minimum culturel. C'est encore pire que dans Le plus beau métier du monde de Gérard Lauzier qui, il est vrai, est de treize ans antérieur, où l'on pouvait déceler une vague petite lueur d'espoir avec la petite Malou Keita (Prisca Songo), qui faisait tout pour se sortir de cette gangue.

Dans La journée de la jupe, malgré le retournement terminal qui sonne dramatiquement faux (les filles de la classe portent une jupe lors de l'enterrement de leur professeur qui avait posé cette tenue comme symbole d'émancipation), malgré cette vertueuse conclusion, on voit bien qu'il est déjà trop tard, que l'obscurantisme exogène a déjà pris le pas sur la liberté d'aller et venir.

Dès lors le récit qui est presque une fable de cette classe où le professeur, habituellement désarmé devant des élèves indifférents ou méprisants, se trouve, par l'effet du hasard, doté d'une arme et pétant les plombs comme on dit aujourd'hui, commence à exercer l'autorité qui lui a été arrachée par des décennies de complaisances, de lâchetés et de pédagogisme, dès lors ce récit, conduit à gros coups de sabots par le réalisateur jean-Paul Lilienfeld, un fois le constat fait, patauge et s'englue. On s'ennuie, les péripéties sonnent faux et les bavardages entre les deux policiers du RAID (Denis Podalydès et Yann Colette) atteignent les sommets du grotesque, d'autant qu'ils se déroulent sous l'autorité immédiate du ministre de l'Intérieur (Nathalie Besançon) qui, comme ça, paraît discuter directement du bout de gras avec un simple brigadier-chef (comme est présenté Podalydès). On voit là aussi le côté roublard du téléfilm tourné pour le prime-time.

Enfin, autrement dit, c'est très mauvais, très ennuyeux, très ridicule. Dommage parce que la barbarie des territoires perdus mérite sûrement qu'on se penche sur elle avec plus d'acuité.


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De Laurent Ermont, le 24 avril 2018 à 19:45

Je suis d'accord avec vous,je n'ai pas tenu jusqu'au bout,puis,nous avons perdu l'habitude de regarder Adjani qui c'était comme volatilisée,faut dire que dans ce piètre téléfilm,elle a pris un petit coup de vieux où de vieille…


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