C'est quasiment un remake de l'excellent Obsession fatale, revitalisé par un arrière-plan racial. LaBute fait oublier son récent et honteux Wicker man, avec ce suspense psychologique sans surprise, mais parfaitement mené dans la montée de l'angoisse. C'est le film de référence sur les problèmes de voisinage : difficile de trouver pire, que ce flic psychorigide, raciste, pervers, campé avec délectation par Samuel L. Jackson en pleine forme.

Harcelés n'a pas beaucoup de personnalité, on est très loin des premiers films indépendants du réalisateur, mais maintient l'intérêt jusqu'au dénouement, et ce malgré des invraisemblances énormes (pourquoi Patrick Wilson utilise-t-il le portable du voyou trouvé chez lui, si ce n'est pour arranger les bidons du scénariste ?), et une fin trop attendue. Le thème de l'incendie ravageant L.A., qui se rapproche peu à peu, pendant tout le film, apporte énormément à l'ambiance d'insécurité que dégage Harcelés.