Avec d'autres sommets comme Le Pigeon, Divorce à l'italienne,
Le Fanfaron,
L'Armée Brancaleone,
Pain et chocolat
ou Affreux, sales et méchants,
L'Argent de la vieille
est une «comédie à l'italienne» parfaite et par conséquent éternelle. Il est selon moi inconcevable qu'elle n'existe pas encore sur DVD.
Lecteur qui passez, aidez-moi à remédier à cette situation intolérable !
Arca1943
Tout à fait juste ! C'est plus qu'un scandale, c'est une s… et un manque réel d'imagination de la part des éditeurs. Ce film (dont le titre français est une catastrophe) est exceptionnel et d'une précision diabolique dans le montage et le flux dramatique.
Contrairement à "Affreux, Sales et Méchants" de Scola – qui à mon avis a toujours été largement surestimé – "Scopone Scientifico" traite de la vie des bidonvilles romains tout en se payant le luxe de ne jamais perdre l'intérêt du spectateur. Car il faut le rappeler, ce film est un thriller presque insoutenable.
A éditer de TOUTE URGENCE… VITE !!!! SUBITO PRESTO !!!!!!!
Tu as mon vote, Arca ! Par un coup de chance fabuleux, je viens de mettre la main sur L'Argent de la vieille, dans une vieille édition VHS (TF1 Vidéo). C'est encore meilleur que je le pensais. Chaque scène est tragique et comique en même temps, alors tu ne sais jamais s'il faut rire ou pleurer. Et dans certaines scènes, tu restes carrément bloqué entre les deux, bouche bée.
Je viens de lire l'échange sur Eugenio et ici, il y a une chose qui me frappe : c'est que les seuls personnages du film qui ne se font pas avoir par le mirage du Scopone scientifico, les seuls lucides, quoi, ce sont les enfants. Ça, c'est la signature de Luigi Comencini.
Vive les enfants! Ce film est vraiment un grand classique de la comédie. Et quel quatuor de choc ! À son premier essai dans le genre, Bette Davis
s'impose comme une "monstresse" aussi rouée que Sordi
lui-même!
Ce film est vraiment trop fort. Comme tu dis, c'est vraiment une parfaite comédie à l'italienne. Il faut que tout le monde le voie ! Votons tous !
Incroyable ! Le classique de la comédie L'Argent de la vieille n'est toujours pas sur DVD après que nous nous soyons pourtant mis à plusieurs, sur ce site, pour passer la commande ! Et près de 2 000 personnes ont visité la fiche du film, preuve qu'il y a une demande certaine. Mais que font les éditeurs ?!?
Hélas ! Elle vient de rendre l'âme. Le ruban est fini. Bon sang, je n'ai pas fait de copie ! C'est à s'arracher les cheveux. Je suis désolé de vous avoir mis l'eau à la bouche.
Quelle poisse ! Mes plus sincères condoléances. Ça me rappelle la fois où j'ai perdu Au nom du peuple italien et Un Bourgeois tout petit, petit,
que j'avais enregistrés à la télé sur la même cassette… Il est temps que le DVD sorte, pas vrai? En passant, j'en ai aussi un exemplaire, mais c'est une copie NTSC du PAL d'origine, qu'il faudrait donc re-transcoder en PAL. Si quelqu'un est intéressé, manifestez-vous…
Ce film est à mon avis avec "Les nouveaux monstres" le plus pur chef d'oeuvre de la comédie italienne ! Je possède une VHS éditée en Belgique voici quelques années mais une édition en DVD est INDISPENSABLE !!!!!!!
Je cherche également ce film génial depuis dix ans,j'ai réussi à le louer à Paris en vhs et m'en faire une copie,mais en vf… et pas de très bonne qualité!
Sordi et Mangano,même bien doublés en français,ça ne vaut pas l'italien.
L'argent de la vieille en DVD,c'est urgent!
c'est un de mes films préférés avec les nouveaux monstres: à quand les dvd ?
« À quand le dvd ? » demandez-vous. Eh bien, le 2 juillet 2007, chez Studio Canal ! Dire que je suis fébrile est encore en dessous de la vérité.
Et en voilà encore un autre qui sort lundi !
Aïe, aïe, aïe !
Bon, je vais encore avoir l'air de me plaindre… A peine remis de l'absence de VO sur Les nouveaux monstres (tiens, rien que d'y penser…), voilà que j'achète ENFIN L'argent de la vieille.
Et là, bonheur ! Il y a bel et bien la VO ! Soulagé et heureux à l'avance, j'enfourne le DVD dans le lecteur, et… Misère ! Une copie floue et boueuse (verdâtre me semble insuffisant, comme terme), sombre, à l'étalonnage changeant d'un plan à l'autre. Pas pu finir le visionnage. Je m'y remettrai, bien sûr, le film est trop exceptionnel, mais quelle déception !
Je vote donc pour une réédition décente du film. On peut rêver…
Ah ouais ? L'image est comme celle de mon VHS alors : besoin d'une sérieuse restauration… Eh bien votons !
"L'argent de la vieille" est un phénomène cyclique réunissant chaque année pendant quelques heures d'éternels "repassés" rêvant d'une victoire impossible contre un concept social ne faisant d'eux que des envieux à long terme.
La vieille gagne toujours sans être forcément plus forte, ce n'est qu'une question de positionnement relationnel défini certainement au départ de façon philosophique trouvant sur le terrain une façon de s'exprimer de la même manière que sa définition première.
Tout est prédéfini depuis le départ. Le riche reste riche quelque soit l'espace et le temps.
Le pauvre aiguillonné par la convoitise est mentalement mal structuré pour s'éjecter de sa condition.
La vieille se sachant protégée par une relation Alpha Oméga toujours à son avantage positionne le deuxième composant toujours au rang de perdant et de subordonné.
Celui-ci étant condamné à évoluer que temporairement dans un environnement luxueux irrécupérable à temps complet.
C'est un peu l'image d'une certaine Oligarchie démocratique ou le système semble laisser une chance hypothétique à des nécessiteux tout en consolidant son propre schéma protecteur reconduit à son avantage à chaque confrontation entre les deux extrémités de notre société.
Le pauvre humant quelque temps la bienheureuse odeur des salons retrouve inévitablement à long terme sa motocyclette pétaradante et délabrée.
Et tiens, rappelons en passant que cette farce est tirée d'une histoire vraie. (Voir section Anecdote sur la fiche film).
Je ne le verrai qu'en août (cela dit ne vous inquiétez pas pour moi : mon club vidéo a plein de films de samouraïs pour tromper mon impatience) mais quand je pense à L'Argent de la vieille, la scène qui me revient toujours en tête, c'est la tirade inénarrable du grand Joseph Cotten
: « Mes amis… » (Sordi
et Mangano
sont suspendus à ses lèvres) « Vous savez, j'aurais pu être un peintre de grand talent, mais cette Vieille… » – et bla bla bla, et bla bla bla – « …alors, mes amis, j'aimerais vous demander une petite, toooooooute petite faveur… » Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! J'en ris encore comme une baleine !
L'argent de la vieille n'est sorti en France qu'en novembre 1977, alors que le film date de 1972. On ne peut évidemment pas éviter de se poser la question de savoir si le grand succès d'Affreux, sales et méchants,
de Scola,
prix de la mise en scène à Cannes en 1976 n'a pas permis au film de Comencini
une sortie, certes tardive, mais qui n'était peut-être pas prévue à l'origine. Je serais en tout cas preneur de toute anecdote ou historiette là-dessus.
Les rapports entre les deux sont de l'ordre de l'évidence, même si les deux récits ne filment pas exactement les mêmes réalités, les sous-prolétaires de Scola me paraissant un ou deux degrés au-dessous, dans la pauvreté et la pouillerie de ceux de Comencini,
qui sont davantage que des résidus sociaux, de très pauvres gens plutôt attachants.
Et dans l'une et l'autre film, il y a cette drôle de figure de la grande fille sage, qui se lève tôt, mouche et torche les marmots, accomplit sans se plaindre sa lourde besogne de bête de somme vouée depuis l'éternité à éponger toutes les saletés de la vie. Dans Affreux, sales et méchants, la fatalité ne la lâche pas : la dernière séquence, désespérante, la montre lourdement enceinte, déjà prête à perpétuer un destin sans fuite possible ; dans L'argent de la vieille, c'est assez différent : c'est elle qui a confectionné le gâteau au poison qui va rompre la folle chaîne de l'espérance ; cette petite Cléopâtre au front buté, pensif, à l'œil sec (Antonella Demaggi), à qui son père a dit, au tout début du film : Pourquoi es-tu si triste ? Ris de temps en temps !… Est-ce qu'elle va pouvoir un jour s'en sortir, elle ?
Silvana Mangano éclatante mondine de Riz amer,
est éblouissante de talent en ménagère vidée par la vie de misère, dans un de ses derniers films; Alberto Sordi
en fait, à mes yeux, un soupçon de trop, mais demeure un acteur inoubliable ; la musique de Piero Piccioni est très réussie…
Quel dommage que le DVD, paru chez un éditeur qui ne nous avait pas habitué à de si mauvais coups, soit lamentable, pisseuse, verdâtre, honteuse…
L'Argent de la vieille n'est sorti en France qu'en novembre 1977, alors que le film date de 1972. On ne peut évidemment pas éviter de se poser la question de savoir si le grand succès d'Affreux, sales et méchants,
de Scola,
prix de la mise en scène à Cannes en 1976 n'a pas permis au film de Comencini
une sortie, certes tardive, mais qui n'était peut-être pas prévue à l'origine. Je serais en tout cas preneur de toute anecdote ou historiette là-dessus.
Les rapports sont de l'ordre de l'évidence, même si les deux récits ne filment pas exactement les mêmes réalités, les sous-prolétaires de Scola me paraissant un ou deux degrés au-dessous, dans la pauvreté et la pouillerie, de ceux de Comencini,
qui sont davantage que des résidus sociaux, de très pauvres gens plutôt attachants.
Mais enfin, c'est la même Italie misérable des laissés pour compte de l'expansion économique, des îlots abandonnés des marges de la ville, qui ne sont pas parvenus à monter dans le train de la prospérité et qui ne peuvent pas y aspirer sauf gain miraculeux sur le sort, le million de l'assurance pour l'un, le succès aux cartes pour l'autre.
Et dans l'une et l'autre film, il y a cette drôle de figure de la grande fille sage, qui se lève tôt, mouche et torche les marmots, accomplit sans se plaindre sa lourde besogne de bête de somme vouée depuis l'éternité à éponger toutes les saletés de la vie. Dans Affreux, sales et méchants, la fatalité ne la lâche pas : la dernière séquence, désespérante, la montre lourdement enceinte, déjà prête à perpétuer un destin sans fuite possible ; dans L'Argent de la vieille,
c'est assez différent : c'est elle qui a confectionné le gâteau au poison qui va rompre la folle chaîne de l'espérance ; cette petite Cléopâtre au front buté, pensif, à l'œil sec (Antonella Demaggi), à qui son père a dit, au tout début du film : Pourquoi es-tu si triste ? Ris de temps en temps !… Est-ce qu'elle va pouvoir un jour s'en sortir, elle ?
Silvana Mangano éclatante mondine de Riz amer,
est éblouissante de talent en ménagère vidée par la vie de misère, dans un de ses derniers films; Alberto Sordi
en fait, à mes yeux, un soupçon de trop, mais demeure un acteur inoubliable ; la musique de Piero Piccioni est très réussie…
Quel dommage que le DVD, paru chez un éditeur qui ne nous avait pas habitué à de si mauvais coups, soit lamentable, pisseuse, verdâtre, honteuse…
La grande force du film, outre ce rythme implacable tient dans la richesse du scénario qui revêt des allures de fable: fable sur l'invincibilité du capitalisme us mais d'autres significations ne sont pas à exclure. Le cinéma-lá répond à un rêve de cinéphile: faire réfléchir tout en divertissant.
Le quatuor d'acteurs est parfait: mention spéciale pour Silvana Mangano, actrice versatile aussi crédible ici en prolétaire qu'en grande bourgeoise dans Violence et passion.
Le film possède ce côté libre et grinçant qu'on attend des grandes comédies transalpines mais avec ce ton plus humain qui n'appartient qu'á Comencini. Cf la description des bidonvilles réaliste mais plus douce que dans le Affreux, sales et méchants
de Scola.
Le film, de par son côté allégorique et sa vigueur n'a rien perdu de son efficacité. Raison de plus pour déplorer comme feu pmjarriq, un dvd boueux qui date inutilement ce film intemporel.
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