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Effectivement la filmographie de cette grande Dame se trouve éparpillée (quand on la trouve) parmi les bacs de nos disquaires !… Il aurait été judicieux (notamment au moment des Fêtes de fin d'Année) de proposer un coffret regroupant ses dernières prestations et incursions dans le monde de la folie et de l'horreur…

Cela dit : le DVD existant (malheureusement en Zone I) comporte une piste sonore doublée en "français".

Remarque amusante… le titre de ce film "Dead Ringer" est quasiment le même que celui du film de David Cronenberg (Dead Ringers – Faux semblants) avec Jeremy Iron et Geneviève Bujold.

Je vote (sans trop d'espoir) pour une édition en Zone II.

Ne trouvant sans doute plus de vieilles actrices acceptant d'être "bouffées toute crues" par le monstre sacré, les producteurs ont eu l'idée géniale, après Joan Crawford et Olivia de Havilland, d'opposer la vorace Bette Davis, à elle-même. Dirigée par son ex-partenaire de Now, voyager et Deception, celle-ci est donc omniprésente dans Dead ringer, en soeurs jumelles, et en profite amplement.

Le scénario est sympathique, truffé de surprises et de chausse-trappes, mais le film est un peu fauché, les décors sont étonnamment laids (le bar de Edith, particulièrement hideux), et la photo évoque celle d'un banal téléfilm. En totale liberté, Bette Davis semble se pasticher elle-même : roulant des yeux, fumant clope sur clope, abusant de son fameux rire enroué, elle offre un festival d'un narcissisme totalement assumé. C'est souvent amusant (les face à face avec elle-même), parfois lassant (les séquences répétitives avec Karl Malden), mais il est indéniable que la vieille star a encore du ressort. Parmi les seconds rôles, qui ont tous de courtes apparitions sans intérêt, on reconnaît Macready (l'odieux général des Sentiers de la gloire), en notaire, et Jean Hagen (la star du muet à la voix atroce de Chantons sous la pluie),!

 en mondaine grassouillette.

Un peu long pour ce qu'il a à raconter, Dead ringer demeure un film distrayant, à prendre au second degré, et qui permettra au néophyte de comprendre pourquoi Kim Carnes a écrit la chanson "She's got Bette Davis' Eyes".