Je remercie de tout coeur la personne ayant réalisé la fiche de ce magnifique film qui m'aura ému et émerveillé à un point assez rare chez ma personnalité.Je souhaite à tous ceux qui hésiteraient à tenter l'aventure de le faire les yeux fermés et de se laisser simplement bercer par cette hymne à la vie.Vous ne serez en aucun cas décu.
Je me trompe, ou c'est la seconde version d'une histoire déjà portée à l'écran dans les années 50?
Existe en DVD Z2 (je l'ai)!
AK Video – Ecrans du Monde – 519660 103176
Ce film de Imamura reconstitue avec un grand réalisme la vie au sein d'un village japonais de l'époque médiévale. Tourné entièrement en décors naturels, il établit un parallèle entre des phénomènes naturels -comme un accouplement de serpents- et des événements liés à l'activité humaine. Petit problème : ce récit dure 125 minutes, m'a semblé un brin confus et l'on se perd un peu avec ces personnages qui se ressemblent. Il faudra être en bonne forme et attentif pour tout capter et apprécier.
Le style de Imamura fait ici penser un peu à celui de Kurosawa de Derzou Ouzala. Imamura montre avec une minutie extrême des personnages au sein de leur environnement, expose leur psychologie, leurs actes, le tumulte de leur vie sans porter de jugement. Une simple volonté sans doute de ce cinéaste d'exposer à la fois les racines de la nation japonaise, tout en démystifiant certaines valeurs nippones -le respect du aux anciens est ici totalement battu en brèche, et pas seulement…-
Un film de qualité, bien photographié -une grande variété de plans judicieusement employés-. Une particularité : il se passe toujours quelque chose à l'image : un mouvement, un dialogue. Et souvent un grand nombre de personnages en mouvement. La nature est filmée avec esthétisme mais sans aspect contemplatif, plutôt pour en dégager sa dureté. Précisons que La ballade de Narayama est par son traitement, et son sujet, assez éloigné de l'image -réductrice- de l'affiche du film. La bande annonce du dvd, également, complètement à l'ouest, montre au passage combien ce film aura pu déconcerter les distributeurs de ce long-métrage, lequel offre la particularité d'avoir obtenu la palme d'or à Cannes en 1983 (en coiffant par exemple Nostalghia
de Tarkovski ou L'argent
de Bresson).
Un film de qualité, certes, mais petit bémol, il n'atteint pas la plénitude artistique des meilleurs Ozu, Kurosawa, ou Mizoguchi. Il est dur de vivre à côté de trois Everest !
Nb : possédant le dvd de la version de Keisuke Kinoshita, je le commenterai également…
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