À force de voir des thrillers politico-policiers à longs titres qui se terminent sur la mort tragique du courageux juge d'instruction et des films de sabre à la fin desquels la vérité est à jamais celée dans le monde des ténèbres, je deviens peut-être un peu pessimiste sur les bords, qui sait. Aussi, quand au sujet du western Tepepa, Jarriq écrivait : «  Et ça fait des années que j'ai également envie d'y jeter un coup d'oeil. Il finira bien par resurgir, un jour ou l'autre », je ne l'ai tout simplement pas cru, homme de peu de foi que j'étais. Eh bien, ce western italien de la branche révolution mexicaine avec Tomas Milian et Orson Welles nous arrive en 2009 grâce au courageux éditeur Wild Side !

J'en profite aussi pour souligner que le protagoniste Tomas Milian, au total, a eu une étrange mais belle carrière. Mon club vidéo a reçu Washington Heights et j'ai bien hâte dans le voir dans un rôle de Cubain, pour changer ! Mais avant de se convertir au milieu des années 60 en acteur de westerns (puis de poliziesco dans les années 70), il avait démarré dans le cinéma italien avec deux Bolognini (et pas des moindres : Les Garçons et Le Bel Antonio), avant d'enchaîner pour Maselli dans Les Dauphins et Gli indifferenti, sans oublier Lattuada, Loy, Vancini, Brusati, Zurlini (Le Soldatesse). Il n'est donc pas si étonnant que Bertolucci l'ait fait tourner dans La Luna (pour lequel il a reçu un prix d'interprétation) et Antonionidans Identification d'une femme…

Plus tard, casté dans ces seconds rôles qui sont le lot des acteurs vieillissants, le voici qui vient faire son tour dans Vengeance de Tony Scott, JFK d'Oliver Stone, Amistad de Spielberg, Traffic de Soderberg… Parcours bien rempli !

Milian jouait déjà un Cubain dans Adieu Cuba, le (mauvais) film de Andy Garcia. Il était aussi formidable en vieux caïd emprisonné dans la série Oz.

Quant à Tepepa, on l'attend de pied ferme.

Tepepa est-il sorti, en fin de compte ? Je n'en trouve pas trace…

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