Voici l'icône d'un métier, Twiggy.

Une morphologie à l'image d'un cure dents indispensable à conquérir si l'on rêve de devenir top model à condition de ne pas avoir son corps ravagé par le Nutella.

« The Boy friend » comédie loufoque et décalée entretient le fantasme de la blonde en minijupe, bas blancs, dynamique, un peu naïve et ultra mince.

Ce film est plein de charme, les chorégraphies à peine adultes. Le délirant monde féminin se découvre avec plaisir dans des situations ou nos jeunes et belles dulcinées aux sourires éclatants sont belles à ravir.

Après tout tant mieux, aucune prise de tête dans ces numéros charmants, désuets offert par un metteur en scène faisant une agréable pause café dans l'humour et la fantaisie.

La fraicheur du contenu éradique des comportements aigris toujours embusqués suite à nos vies ou les belles Twiggys ne sont présentes que dans nos esprits.

En ce début des années soixante dix « The Boyfriend » joyeux repère historique insouciant et débonnaire égrène un chatoyant catalogue de gaité avant la morosité du premier choc pétrolier.

Effectivement, il s'agit d'une comédie musicale très joyeuse par rapport aux précédents films de Ken Russell: Love, The Music Lovers ou Les diables.

En revanche, on retrouve la démesure inspirée du cinéaste dans des scènes de ballets remarquables inspirés par Busby Berkeley. Ces ballets sont au service de l'onirisme du script: le film traite de la représentation d'une petite troupe londonienne qui, ayant appris la présence dans la salle d'un producteur hollywoodien, rêve à ce que pourrait être ce spectacle avec de gros moyens.

Le mannequin vedette Twiggy livre une prestation étonnante de fraîcheur qui fut récompensée par deux golden globes mérités.

On peut regretter quelques longueurs et un jeu parfois bruyant voire hystérique, bien dans la manière de Russell. En revanche, on notera une savoureuse apparition savoureuse de Glenda Jackson dans le rôle de la danseuse accidentée remplacée au pied levé par la débutante Polly -Twiggy.

J'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce films dans le dvd de la collection Trésors- Warner mais comme les autres grands films de l'auteur de Tommy, le dvd est assez simpliste: copie en 4/3 et pas de bonus.

La sortie du purgatoire est décidément bien longue pour ce cinéaste dont l'oeuvre recèle pourtant quelques unes des perles incontestables du cinéma mondial de la première moitié des années 1970.